Ce week-end un match a attiré tous les regards. Celui opposant deux adversaires majeurs de l'OM dans la course au titre : Lyon face à Lille.
Pendant 90 minutes, ce n’est ni le jeu produit, ni le nombre de buts marqués qui ont interpellé les spectateurs, mais l’accumulation de fautes et le nombre de cartons sortis par Mr Kalt, l’arbitre du match. Ce fut un match haché par 41 fautes, la distribution de 9 avertissements et deux expulsions. Ricardo Costa, le défenseur lillois puis Maxime Gonalons, le milieu de terrain lyonnais, ont vu rouge.
Cette semaine, Aly Cissokho a avoué dans « Ca fait le buzz » avoir tremblé quand l’arbitre s’est précipité vers lui alors qu’il venait de pousser Wendel. L’impossibilité de contrôler ses émotions face aux Bordelais en Ligue des Champions aurait pu lui valoir un rouge préjudiciable.
Pour expliquer ces gestes litigieux, on a souvent tendance à évoquer le manque d’expérience, la naïveté des jeunes joueurs qui ne parviennent pas à résister à la pression des matchs à enjeux. Mais je regrette : cette explication est trop facile.
Je citerai un seul évènement pour mettre en doute le fondement de cet argument. Un seul évènement qui a marqué la mémoire collective de tous les passionnés du ballon rond : le coup de boule de Zidane lors de la finale de la Coupe du monde 2006.
L’expérience de Zidane était à son comble et pourtant cela ne l'a pas empêché de perdre son sang froid et répondre bêtement aux provocations de l’Italien Materazzi dont il connaissait parfaitement la réputation. Son geste incontrôlé a fait couler beaucoup d’encre… Zidane avait condamné l’équipe de France ce soir de juillet. Si près du but, elle laissait filer la Coupe du monde qui lui tendait les bras. Car si le carton rouge accable un joueur en particulier, il handicape en réalité l’équipe entière. Et Ricardo Costa, la recrue Lilloise du mercato d’hiver, le défenseur reconnu pour son engagement physique, l’international portugais expérimenté, l’a encore prouvé hier.
Costa en Ligue 1, c’est 8 matchs pour deux expulsions. Et pas des moindres ! C’est simple : les deux ont coûté la victoire de son équipe face à des concurrents directs. A Bordeaux, il a causé le penalty de trop ! Et hier, à Lyon, le coup franc fatal !
Quand un rouge n’a pas d’incidence sur l’issue du match, le joueur est pardonné et on vante les mérites de l’équipe qui a résisté malgré l’infériorité numérique. Hier, Costa n’a essuyé logiquement que des critiques.
Je finirai par une prévision astrologique à l’égard de ce taureau, Ricardo Costa, né un 16 mai. Contrairement aux idées reçues : ce n’est pas le rouge qui suscite l’excitation et l’énervement du taureau mais le mouvement de la cape. « Un conseil, amis taureaux, dans les mois à venir, faites preuve de présence d’esprit en toutes situations. Vous ne serez pas épargnés par l’agitation nocive de vos adversaires. Ne vous laissez pas atteindre par celle-ci si vous vous voulez récolter les fruits de votre engagement à toutes épreuves. »