Melina B tacle les slogans politiques
La rédaction

Football et politique : deux mondes tellement imbriqués'. Et tellement superficiels. Quand le football est récupéré pour servir la cause politique et tenter de séduire l'opinion publique : c'est obligatoirement démago, cela frise le ridicule, et là il faut monter au créneau.

Ces derniers temps, le gouvernement n’y va pas de mains mortes. Une seule ligne de conduite : impunité zéro ! L’idée est simple : s’appuyer sur les médias pour faire d’un épiphénomène tragique, comme la mort malheureuse d’un supporter, une catastrophe nationale dramatique. Une volonté : faire peur. Hou, hou ! On veut que l’opinion publique tremble, n’ose plus sortir de chez elle pour aller au stade, un lieu hostile où sévissent les "racailles".

Dès lors, on stigmatise une minorité pour en faire une généralité. On utilise des raccourcis rapides sans oublier de manier avec virtuosité les slogans. Hortefeux, notre ministre de l’Intérieur, cette semaine nous a balancé de l’inédit : une première en France !

Une phrase choc, un acte fort pour marquer les esprits : dissolution. La paire Hortefeux – Fillon vote la dissolution des associations de supporters violents. Et pour quoi faire ? Du vent, nada, niet, nib ! Ceux qu’ils appellent « les pseudos supporters », ceux que l’on souhaite écarter des tribunes, demeurent abonnés et seront encore, sauf interdictions avérées, tous présents en tribunes.

Donc, oui « français, françaises, on vous ment, on vous spolie ». Qui aurait pensé que cette phrase d’Arlette Laguiller retentisse, un jour, avec autant de force dans le milieu du football !

Mais la palme politicienne de la semaine : c’est Rama Yade qui la décroche. Elle devance tous ses collègues de l’UMP avec une petite dédicace moralisatrice à Ribéry : « Le maillot de l’équipe de France est sacré et ne peut être porté par un mis en examen ».

En Inde, ils disent pareils de la vache et pourtant moi j’ai pote indien, qui en mange à outrance. « Il faut que je livre aux autorités Rama '! »