Voilà près de 20 ans qu'au PSG, on fait l'autruche. Qu'on se voile la face en priant? Et lorsqu'un incident défraie la chronique et fait rougir le Président, on fait croire à un semblant d'action avec une « mesurette » réactionnaire luttant contre la violence.
Fini le temps de la poudre d’escampette ! Robin Leproux, en valeureux chevalier, sort de son chapeau un plan anti-violence. Il a au moins le mérite de prendre les choses à bras-le-corps, quitte à se faire haïr… La démarche est honorable mais le contenu est en partie illusoire… L’antagonisme entre supporters du PSG est idéologique et concerne quelques individus radicaux. C’est en ce sens que je trouve ce plan « tous PSG » utopique. L’idée du Président est de faire du Parc un Disneyland où famille et amis viendront goûter à la magie PSG… Pour cela, une mesure principale : effectuer une distribution aléatoire des places. Cela revient à passer au mixeur les supporters d’Auteuil et Boulogne en leur demandant de se côtoyer bien sagement. Je crois que Leproux cherche à jouer les laborantins. Avec un protocole expérimental : un rat blanc et un rat noir dans une cage, qui sera le survivant ? Ou alors, il est en train d’imaginer un nouveau concept de télé-réalité : « 100.000 euros pour le couple qui donnera naissance à un petit métis ! » Comme si en les asseyant côte à côte, les problèmes allaient être réglés… J’essaie d’injecter un peu de frivolité autour d’un sujet délicat à traiter. Il s’agit simplement de pointer du doigt le niveau d’intolérance de certains supporters. Intolérance qui amène à des mesures aussi ridicules et infondées que le sujet qui les sépare à savoir : l’acceptation des différences. Le phénomène est délicat à enrayer car, en effet, dans le paysage footballistique français, le PSG détonne. Il est le seul club français où le terrain ne fait pas la loi, où le football n’est pas fédérateur. C’est ce qui pousse certainement les dirigeants à gérer le club à contre-sens. A dépenser l’argent en coulisses au détriment des ambitions sportives et de la volonté de rendre le club compétitif. Naïvement, on penserait que pour apaiser le climat et appeler à la paix en tribunes : rien ne vaut l’obtention de résultats. Eh bien non, au PSG les victoires n’ont aucun impact sur les mentalités. Alors que dire des défaites… Qui avant 1998 n’a pas entendu un supporter français dire : « l’équipe de France, tu parles… L’équipe d’Afrique oui ! » Et qu’est-ce qui a permis d’effacer un instant ces préjugés racistes : la coupe dans les mains de Zizou, aujourd’hui la personnalité préférée des français… Rien que ça ! Au lieu d’imaginer des mesures permettant une cohabitation factice de supporters aux idéologies extrémistes, le plan « Tous PSG » devraient définir les contours d’une équipe, une vraie ! A laquelle se raccrocher…