Le marché des transferts s'est éteint ce mardi et la vérité sur le transfert avorté d'Alou Diarra remonte tout juste à la surface. Comme souvent, une histoire d'agent et de commission a fait capoter l'affaire.
Tout proche de rejoindre la Canebière cet été, Alou Diarra a fini par rester aux Girondins de Bordeaux. L'affaire semblait pourtant proche de se conclure. Didier Deschamps avait en effet pris son téléphone pour joindre plusieurs fois le milieu de terrain de l'équipe de France. Mais c'est surtout l'agent de Diarra, Jean-Pierre Bernès, qui donnait du poids à cette transaction. Bernès étant très proche de l'OM et de son entraîneur, il ne manquait plus que la volonté du joueur pour rejoindre Mandanda, Cheyrou et consorts.
UNE HISTOIRE D'AGENT ET D'ARGENT Ce que révèle But! Marseille dans sa dernière édition, c'est le dilemme qui a rongé Diarra tout l'été, et qui a fini par mettre fin aux négociations. Selon l'hebdomadaire, le Bordelais serait en effet très lié à un homme, Janos Toth, qui orchestre sa carrière depuis son commencement, à Louhans-Cuiseaux (sic), en 1999. En début d'année, Alou Diarra fait part de ses envies d'ailleurs et sollicite Jean-Pierre Bernès. Dans un premier temps, le Girondin mise sur le départ de Laurent Blanc pour un grand club (Inter Milan, Manchester United). Mais le Président se fait la malle chez les Bleus et la saison s'achève dans le bazar bordelais. Au final, aucune offre de l'étranger. Et Bernès ne lui propose que l'OM... Pendant ses vacances, Diarra va même rencontrer Deschamps, en compagnie de leur agent respectif. Le joueur réfléchi, semble convaincu mais hésite pour une seule raison.
L'OM L'A ECHAPPE BELLE Lorsque Diarra a prolongé avec Bordeaux en juin 2009, passant de 180 000 euros à 250 000 euros, Janos Toth a accepté d'étaler sa commission sur quatre ans. Un montant estimé à 800 000 euros, soit 200 000 euros versés chaque année au proche du joueur. Sauf qu'en cas de départ du milieu de terrain à l'OM, Bordeaux aurait stoppé les derniers versements. Entre le projet sportif de Marseille (pour lequel il n'était pas très chaud à la base) et ses affinités avec Janos Toth, Alou Diarra a tergiversé. Et ce qui a fini par clore les négociations menées par Bernès, ce sont les exigences du joueur. Un salaire annuel de 3 millions d'euros et une clause de départ à 5 millions, activable dès juin 2011 en cas de proposition d'un club étranger. Au final, l'OM aurait pu perdre près de 6 millions d'euros (3 millions de salaire + 2,75 millions correspond à la différence entre l'achat 7,75 millions et la revente 5 millions).