L'OL a pris une leçon de football face au Benfica (4-3), même s'ils ont su profiter en fin de match de la mauvaise gestion des Lisboètes. Le résultat est flatteur, la manière beaucoup moins.
Qu’on se le dise, Lyon est loin d’être guéri. La prestation qu’ont livré les joueurs de Claude Puel fut indigeste, notamment au cours d’une première période où ils n’ont tout simplement pas vu le jour. L’envie, l’agressivité et la maîtrise technique ne faisaient partie que du vocabulaire lisboète. La faute aussi au système de jeu mis en place par Claude Puel. Un système de jeu résolument offensif (et c’est à saluer sous l’ère Puel !) avec Briand, Bastos, Pied, Gourcuff et Pjanic, mais qui a, du coup, complètement déséquilibré l’équipe lyonnaise, littéralement scindée en deux. Jouer l’offensive, c’est bien mais il ne faut pas se tromper de match. Lorsqu’on a seulement besoin d’un point pour se qualifier pour les huitièmes de finale dela Ligue des champions, on ne se rend pas au stade de la Luz, dans lequel aucune équipe française ne s’est imposé, la fleur au fusil. Résultat de cette grossière erreur tactique : un repli défensif inexistant et des contres assassins de la part de Benfica, qui ont d’ailleurs amené deux buts. Les deux autres sont venus de coups de pied arrêtés et là aussi, ça devient une mauvaise habitude chez les Lyonnais.
QUELLE EXCUSE POUR AULAS ?
Sur ces deux réalisations, l’absence de marquage des défenseurs lyonnais relève d’une faute professionnelle. Et que dire dePjanic, coupable d’une faute qui amène le premier but du Benfica et d’un coup-franc extrêmement mal négocié qui conduit au second. Ou encore de l'invisble Yoann Gourcuff. Les nombreuses absences n'excusent pas tout. Seules satisfactions de ce non-match : la réaction d’orgueil en fin de match, surtout dûe à lamauvaise gestion du score du Benfica, la première place du groupe conservée grâce au nul de Schalke à Tel Aviv et l’entrée en jeu d’Alexandre Lacazette.Sinon rien. Comme souvent depuis le début de saison. La série de 6 victoires en 6 matchs réclamée par le président Aulas vient de prendre fin... Et on se demande déjà ce que le président lyonnais va trouver comme excuse pourexpliquer la piètre prestation de ses troupes.