Le quart de finale a débuté lundi en conférence de presse. Lyonnais et Bordelais recherchaient le même but : mettre la pression sur l'autre. Un jeu d'influence convenu qui devrait avoir peu d'impact sur ce match aller.
Deux favoris pour le même match, ça fait beaucoup. C’est pourtant la situation qu’ont essayé de nous vendre Lyonnais et Bordelais lors de leurs interventions médiatiques. Chacun a cherché à affubler le statut de favori à l’autre sans y parvenir vraiment. Jean-Michel Aulas avait lancé la première salve en qualifiant Bordeaux «d’archi-favori» dans Le Parisien. C’était un peu gros pour déstabiliser vraiment les Girondins qui ont également versé dans l’emphase pour décrire les qualités de leur adversaire.
«Lyon est nettement supérieur à nous. Rendez-vous compte de ce que Lyon a fait durant les huit ou neuf dernières saisons! Au niveau européen, pour l'instant, il n'y a pas photo entre Lyon et Bordeaux», assurait Laurent Blanc lundi en conférence de presse. Claude Puel lui a succédé devant le parterre de journalistes et poursuivi la joute verbale à distance. «Cette confrontation s'annonce équilibrée. Laurent Blanc a dit ça mais vous savez bien qu'il pense tout le contraire. C'est une façon pour lui d'évacuer la pression. Si quelqu'un part avec un avantage, c'est Bordeaux, car ils joueront le match retour à domicile. C'est loin d'être négligeable.»
Côté joueurs, est-on moins langue de bois ? Pas Marouane Chamakh qui n’a pas déjugé son entraîneur assis à sa droite : «la comparaison est impossible. Lyon est vraiment au-dessus. Nous cherchons à progresser au niveau européen face à une équipe de Lyon qui a l’habitude. L’OL reste vraiment au-dessus. Les Lyonnais sont nos grands frères.» La seule parcelle de vérité est à trouver chez Anthony Reveillère qui retranscrit le sentiment général avant un quart de finale que l’on suppose équilibré. «On peut concevoir d’être favori à l’aller. On se doit de faire le jeu et de marquer devant notre public. Il ne faut pas avoir de regrets en sortant de cette double confrontation. Face à Bordeaux, c’est du 50-50.»