Sans être exceptionnel, l'Inter Milan a offert une sacré leçon de réalisme au LOSC (0-1). Wesley Sneijder, décisif sur l'unique but de la rencontre, a montré la marche à suivre à Eden Hazard...
Deux victoires, un nul, six défaites. L’Inter Milan n’était pas au mieux au moment de se présenter au Stadium Lille Métropole. Mais l’Inter reste l’Inter et connaît tellement bien la Ligue des champions pour se l’apprivoiser à merveille. « A l’italienne », sans être exceptionnels, loin de là, Lucio et les siens ont simplement fait le métier contre le LOSC (0-1). Bien regroupés en défense, les Interistes ne se sont montrés dangereux que par intermittence, la plupart du temps en contre-attaques.
Comme souvent, il aura suffit d’un éclair de génie de Wesley Sneijder pour faire basculer la rencontre. Une percée du Néerlandais au cœur du milieu lillois pour servir idéalement Mauro Zarate sur le côté gauche, centreur parfait pour un Giampaolo Pazzini efficace et opportuniste à la volée (22e). Et puis c’est presque tout… Discret tout au long de la rencontre, Sneijder est rapidement sorti à la 67e. Le devoir accompli. Des stats intéressantes (75% de passes réussies).
Le LOSC a buté sur le Catenaccio italien En face, le LOSC a beaucoup tenté. Mais en vain. A l’image de leurs deux premières rencontres contre le CSKA Moscou (2-2) et à Trabzonspor (1-1), les Lillois n’ont guère été récompensés de leurs efforts. Déjà dominatrice en première période (56% de possession), la bande à Garcia a complètement assiégé le but de Julio Cesar après le repos (59% de possession au final). Mais ni Debuchy d’un tir lointain (20e), ni Payet d’une frappe enroulée du gauche bien détournée par le portier interiste (66e), ni Hazard d'un centre-tir dans les arrêts de jeu (90+4e) n’ont permis au LOSC d’accrocher le champion d’Europe 2010.
Le reste du temps, les Nordistes ont buté sur une défense milanaise exemplaire. Eden Hazard, virevoltant comme à son habitude, n’a rien pu faire pour briser le mur de fer italien orchestré par Christian Chivu et Lucio. Le fameux Catenaccio italien. Sur une action, Sneijder, 4e au Ballon d'or 2010, lui a montré la marche à suivre. Celle pour passer enfin du statut de grand joueur à celui de très grand joueur. L'expérience a fait la différence, et le LOSC, avant de se déplacer à San Siro dans deux semaines, est désormais bon dernier du groupe B...