Vainqueur sur la plus petite des marges face à Zilina (1-0), l'OM n'a pas montré un visage séduisant. Elle cherche surtout un buteur. N'est pas Niang qui veut.
Marseille a gagné face à la modeste formation slovauqe de Zilina (1-0) et c’est tout ce qu’on retiendra. Comme face à Nancy le week-end dernier en championnat, les Marseillais ont été poussifs dans le jeu voire inquiétants. Incapables de jouer en équipe, les joueurs de Didier Deschamps ont tout le match essayé de faire la différence individuellement. Et hormis Valbuena, qui devient décidément de plus en plus indispensable à cette équipe, et Mandanda, une nouvelle fois décisif, les Marseillais sont passés à côtés de leur match. Pourtant ils étaient bien supérieurs à cette faible équipe de Zilina, que ce soit physiquement ou techniquement. Mais le football se joue en équipe et les Marseillais semblent l’avoir oublier depuis le début de saison.
Brandao au sommet de son art L’OM a dominé son sujet tout au long de la rencontre. Une domination stérile. Marseille a joué par à coups, avec beaucoup de déchet technique incarné à la perfection par Brandao. Didier Deschamps avait décidé de titulariser le Brésilien, il y réfléchira surement à deux fois avant de lui redonner sa chance. L’attaquant marseillais positionné sur le côté gauche a constamment déserté son couloir provoquant un déséquilibre et obligeant Gignac, placé dans l’axe, à dézoner. Mais surtout Brandao a une nouvelle fois étalé toute sa maladresse. En s’écroulant tout seul dans la surface d'abord, puis en ratant une balle de but à vingt centimètres de la ligne de but adverse, incapable de reprendre correctement le cuir. Le Vélodrome n’a pas non plus vraiment apprécié sa prestation car sa sortie fut copieusement sifflée.
Gignac n’est pas Niang André-Pierre Gignac n’est pas non plus le buteur tant espéré par Didier Deschamps pour briller en Ligue des champions. Deux bonnes frappes en début de match, puis plus rien. L’ex-Toulousain peine à retrouver ses sensations et à marquer des buts. Problème : il y a urgence à l’OM et c’est pour cela qu’il a été recruté. Un seul constat s’impose en ce début de saison : Niang, qui lui empile les buts avec Fenerbahçe, manque cruellement à cette équipe.
Une victoire heureuse En s’imposant l’OM a assuré l’essentiel et entretenu l’espoir d’une qualification mais aurait pu bien plus mal s’en sortir. Dès la 2e minute, un pénalty aurait dû être accordé à Zilina pour un tacle en retard de Diawara (même si Marseille en aurait également mérité un pour une main dans la surface suite à un tir de Lucho). Le corner qui a amené l’unique but de la rencontre était imaginaire. L’OM a marqué sur une énorme faute de main du gardien de Zilina. Et Mandanda a sauvé les siens du partage des points en effectuant un arrêt de grande classe en fin de match. Bref, Marseille a du pain sur la planche et n'a pas levé les doutes qui le suivent depuis le début de saison.