Le court succès à Debrecen (0-1) n'a pas changé le cours d'une aventure européenne manquée cette année. Liverpool est éliminé dès la phase de poules. Les interrogations autour de l'avenir du club sont désormais nombreuses.
«Il n'y a aucune excuse. C'est une humiliation, nous vivons un drame.» Le Daily Mail ne fait pas dans la demi-mesure pour commenter l'élimination précoce de Liverpool en Ligue des Champions. La dureté des propos reflète le choc ressenti en Angleterre par l'élimination du club aux cinq succès en Ligue des Champions. La sortie de route des Reds n'a pourtant rien d'étonnante. Elle s'inscrit dans la lignée de prestations mièvres chaque week-end en Premier League. Peu aidé par l'accumulation des blessures, Liverpool est déjà relégué au 8e rang du championnat anglais après treize journées. A treize points du leader Chelsea, le club de la Mersey a déjà perdu le titre. Une FA Cup et l'Europa League sont les derniers objectifs réalistes cette saison. Trop peu pour un club de cette stature.
Des résultats qui reflètent un mal-être plus profond. Le premier doute concerne Rafael Benitez. Présent au club depuis novembre 2004, l'Espagnol est apprécié par les supporters pour les titres obtenus depuis cinq ans et le jeu pratiqué. Mais de la lassitude est apparue dans son discours et ce début de saison manqué fragilise sa position. Un départ anticipé de l'ancien entraîneur du FC Valence pourrait déstabiliser un effectif aux accents cosmopolites qu'il a façonné. En coulisses également, Liverpool est un peu dans l'inconnu. Les propriétaires américains se sont montrés très évasifs quant à leur volonté de poursuivre leurs investissements dans le club anglais. Cette saison pourrait être celle du grand changement pour les Reds.