Mamadou Sakho est le symbole de la faillite parisienne actuelle. Expulsé à Lyon, le défenseur central ne fuit pas ses fautes et responsabilités. Son discours montre qu'à 19 ans, le Parisien est sans doute plus mûr que la plupart des jeunes footballeurs de sa génération.
Il faut toujours un responsable. Dans le cas de situation sportive inquiétante du PSG, c’est Mamadou Sakho. Le défenseur a fait tout pour endosser ce rôle en commettant des erreurs spectaculaires et coûteuses. Un but contre son camp original à Guingamp en Coupe de la Ligue et une expulsion préjudiciable à Lyon ont fait échoué le PSG. Annoncé comme un futur grand défenseur par le club parisien, Mamadou Sakho n’a pourtant que 19 ans.
Normal de faire des erreurs et d’apprendre à cet âge-là. Mais en défense centrale et dans un club aussi médiatisé que le PSG, la faute est rarement pardonnée. Sakho le sait et ne cherche pas d’excuses. «J’ai eu beaucoup de mal à m’endormir dimanche. C’est normal après une erreur comme celle-là. Le plus dur, c’est que c’est le premier carton rouge de ma carrière. Et cela ne se digère pas vite. Je ne suis pas habitué à vivre cela. J’ai la rage comme il n’est pas possible ! Bien sûr, ce n’est que du foot, mais je passe vraiment un mois très difficile. Je suis gêné par rapport aux supporteurs et au coach qui me fait toujours confiance. Mais tout cela va me servir. Je vais me relever et tirer les enseignements de mes erreurs», assure-t-il au Parisien.
A l’heure où parfois trois passements de jambes réussis en Ligue 1 à 18 ans donne un melon pas possible à ces stars en devenir, le Parisien va même plus loin dans le profil bas en assurant ne pas refuser d’évoluer arrière gauche : «De quel droit, à 19 ans, rechignerais-je à jouer à n’importe quel poste ? A Paris ou dans d’autres clubs de L 1, j’ai plein de copains qui sont morts de faim et qui n’ont pas assez de temps de jeu. Et, moi, je me permettrais de faire la fine bouche pour choisir mon poste ? C’est une super chance d’être titulaire au PSG.» Un discours qui ravira les supporters parisiens. Reste à le traduire sur le terrain.