Camel Meriem, Fabrice Pancrate, Modeste M'Bami. Ces habitués de la Ligue 1, faute d'avoir trouvé chaussure à leur pied, se retrouvent aujourd'hui sur le carreau.
La barre des 150 franchie
En cette atmosphère de rentrée déjà bien morose, les travailleurs se plaignent. Les beaux jours terminés, retour au boulot et au dur labeur d'une saison harassante. Mais malgré le terrible calendrier qui s'annonce pour les meilleurs d'entre eux, ils ne sont pas à plaindre. Approchant la barre des 150, les joueurs au chômage regardent les parties s'égrener comme un train que l'on vient de louper. Et quelques uns, même habitués de la 1e classe, sont restés sur le quai. Camel Meriem est l'un d'eux. Pourtant, les coups de fils se sont bien multipliés, «Camel a reçu au moins six ou sept offres qu'il a toutes refusées», confie son agent.
Comment refuser ?
A jouer la fine bouche, l'ancien international se serait donc brûlé les ailes ? Bizarre quand on sait que Saint-Etienne, Nancy ou Lens (avec qui les braises ne sont pas encore totalement éteintes), ont été pressants. Même cas de figure pour Fabrice Pancrate. L'attaquant, en fin de contrat avec le Paris SG, a purement et simplement refusé un essai à Burnley avant de laisser Portsmouth sur une impression si mitigée que rien n'a été conclu. Pompey où devait se rendre justement Modeste M'Bami, mais au final le club anglais «n'a pas assez d'argent pour finaliser le dossier.» Un joueur en mal de club peut donc se permettre de refuser la moindre opportunité ? «On ne peut pas non plus le forcer à s'en aller n'importe où», justifie le mentor de Camel Meriem. Surtout, la réglementation, dans leur malheur, est à leur avantage.
Les chômeurs stars s'amusent
Si le règlement de la LFP précise que pour les joueurs sous contrat, «un club peut, à compter du lendemain du dernier jour de la première période d'enregistrement (1er septembre) jusqu'à la veille du premier jour de la période d'enregistrement complémentaire (31 décembre), recruter un (et un seul) joueur dit joker», le recrutement des joueurs libres jusqu'au mercato d'hiver est sans limite. Pratiquer le jeu de l'offre et de la demande quand l'offre est faible et la demande si forte. Certains sont prêts à tenter le pari. Mais les têtes d'affiche seulement, bien conscient que les blessures où les premières méformes pourraient leur profiter. Mais pour les autres ? Belmadi, Diatta, Vincent Hognon... pas sûr que le jeu les amuse beaucoup.