Chahuté et mis sur le banc en fin de saison dernière, Mamadou Sakho réussit un bon début de saison avec le PSG. L’enfant du club, qui sait qu’il devra batailler ferme avec Alex pour évoluer aux côtés de Thiago Silva, livre dans les colonnes du Parisien les cinq raisons qui l’ont motivé à remonter la pente cet été.
Euro 2012, une absence marquante : Absent de la pré-liste de 26 joueurs dévoilée par Laurent Blanc avant le Championnat d’Europe en juin dernier, Mamadou Sakho a été marqué par cet évènement : « J’avais pris un gros coup sur la tête en ratant l’Euro. Cela m’a valu de grandir dans la douleur. Louper l’Euro, ça a été une énorme claque. J’en ressors plus fort. Une bonne gifle, ça fait parfois du bien pour se remettre sur le bon chemin », explique le Parisien qui était titulaire mercredi dernier face à l’Uruguay avec Didier Deschamps.
Le capitanat, un rôle inconscient : « Avec ou sans brassard, j’ai toujours le même comportement. Et je pense que je le retrouverai dans quelques années. Dans ma tête, rien n’a changé. Je reste un capitaine sur le terrain. J’ai les mêmes responsabilités d’engagement et de représentation du club. Ce n’est pas à cause du brassard que j’ai eu des difficultés pendant six mois. La première partie de saison, je l’avais et cela s’était bien passé. Je n’ai aucun état d’âme avec ça », annonce Sakho qui n’a donc pas besoin d’occuper le statut de capitaie (NDLR : c’est désormais Christophe Jallet) pour se montrer influent.
Ibra, le partenaire attirant : C’est un fait, l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic a mis le monde du football sans dessus-dessous. Pour Mamadou Sakho, l’arrivée du géant suédois sonnerait presque comme un rêve : « Il y avait cette image d’arrogance dont parlaient les journaux. Sincèrement, c’est tout l’opposé. Zlatan, c’est un bon mec qui conseille bien. A peine arrivé, il est venu me voir dans ma chambre, lors d’une mise au vert aux Etats-Unis, pour parler. Il y avait aussi Matuidi, Luyindula, Tiéné et Camara. C’était une discussion sympa. Il est simple et a envie de faire avancer le club. Il a parlé des comportements à l’entraînement. Voir un mec aussi ambitieux alors qu’il a gagné tellement de titres, franchement, je trouve ça beau ».
Son amour éternel pour le PSG : Des nombreux joueurs issus du centre de formation du PSG, Mamadou Sakho est sans doute celui qui a le plus marqué l’image du club. Un attachement qu’il rend sans compter depuis cinq ans chez les professionnels : « Depuis que j’ai 13 ans, je trouve génial de porter ce maillot. Je grandis en même temps que mon club. C’est fabuleux. Et le club ne perd pas son âme tant qu’il aura des joueurs comme Chantôme et moi. Personne ne pourra nous enlever que, lui et moi, sortons du berceau parisien. On représente tous les joueurs formés ici et qui sont partis », annonce le numéro 3 francilien.
La C1, le rêve inavoué : Comme chaque joueur qui a la chance de la disputer, Mamadou Sakho souhaite réaliser le plus beau parcours possible cette saison en Ligue des champions. A l’aube de cette découverte, il n’avoue qu’à demi-mot son ambition de soulever la coupe aux grandes oreilles cette saison : « Gagner la Ligue des Champions ? Je n’ai jamais démarré une compétition pour la perdre. Bon, ça sera compliqué de la gagner. Mais faire un très beau parcours n’est pas impossible. On peut rêver d’en sortir grandis ». Le décor est déjà planté.
Par Guillaume de Saint Sauveur