A terme, Carlo Ancelotti n’a pas caché que son système de jeu préféré était le 4-4-2. A Caen, l’entraîneur du PSG a tenté le coup juste pour voir. Et il a failli assister à sa première défaite sur le banc parisien.
Tactiquement, Carlo Ancelotti ne cesse de surprendre et de s’adapter. Arrivé avec son 4-3-2-1, il a su en changer pour le remodeler en 4-2-3-1, avec succès. A Dijon, il avait même fait descendre Pastore au poste bas de Sissoko suite à son expulsion. Flanqué de plusieurs absents (Maxwell, Bodmer, Chantôme et Nenê) à Dijon, l’entraîneur du PSG a décidé de mettre en place un 4-4-2 qui avait de la gueule avec une attaque à deux têtes (Hoarau-Gameiro) et deux « ailiers » très techniques (Pastore-Ménez). L’audace n’a pas souri, Ancelotti devant revenir à son deuxième système à une pointe à l’heure de jeu. Malgré le point du nul (2-2), ce fut donc un échec. Voici pourquoi :
Les latéraux peu sécurisants Buteur à Dijon, Tiéné s’est vu donner une autre chance mais n’a pas transformé l'essai. Ecœuré par Bulot, il a pris un jaune précoce et a traîné cette sanction pendant tout le match (il fut suppléé par Armand en fin de match). Ce ne peut pas être pire que Ceara, à la peine, qui s’est littéralement fait bouffer par Hamouma. Le molosse Alex a même dû venir lui prêter main forte avant que Bisevac ne remplace Ceara (54e). Avec l’entrée de Jallet à la place d’un Hoarau décevant (voir plus bas), Ancelotti a modifié son schéma à deux pointes pour revenir au 4-2-3-1. Ce changement tactique aura payé un temps, Pastore égalisant sur un but-casquette juste après l’ouverture du score de Frau (52e). Et Gameiro touchera du bois alors qu’il n’avait pas encore cadré pendant 55 minutes !
Ménez-Pastore dans l’entonnoir Titularisé lors des deux derniers matchs à gauche, le nerveux Ménez (carton jaune pour un mauvais geste à la 50e) a finalement débuté à droite alors que Pastore était aligné comme ailier gauche. A l’image de leurs latéraux, les deux hommes ont eu un mal fou à mettre le pied sur le ballon, du moins pendant la première période. Si les deux hommes ont souvent permuté et emmené de la folie par la suite, ils ont perdu de leur peps en venant remplir l’entonnoir déjà bien encombré par Hoarau et Gameiro.
Hoarau-Gameiro, ça fonctionne moyen Les deux attaquants se sont marché dessus et ont payé le pressing très haut des Caennais, qui ont coupé les transmissions adverses. Gameiro, peu présent devant les cages, aura toutefois été intéressant avec plusieurs « déportations » sur l’aile droite, avec des centres au cordeau à la clé. C’est d’ailleurs sur ce côté qu’il a trouvé la barre de Thébaux (57e). Hoarau, très décevant, a été remplacé avant l’heure de jeu. Avec succès puisque ce fut son remplaçant Jallet l'auteur de l'égalisation dans le temps additionnel.