Pourquoi l’OM va etre champion
La rédaction

En infligeant une leçon de football à Nice (4-1), l'Olympique de Marseille est seul en tête de la Ligue 1. Et on ne voit pas quelle équipe pourrait le priver d'un titre de champion de France qui le fuit depuis dix-huit ans.

Dynamique de victoires Avec son succès face à Nice (4-0), l'OM a signé sa cinquième victoire consécutive toutes compétitions confondues. La victoire contre Lyon en championnat et celle face à Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue ont véritablement lancée la machine à gagner olympienne. L'OM reste d'ailleurs invaincu depuis le 7 février en Ligue 1, soit dix matchs sans défaite (8 victoires, 2 nuls). A l'image de Bordeaux qui avait signé une série de 11 victoires consécutives en fin de saison dernière avant d'être sacré champion de France, la dynamique actuelle des Marseillais laisse présager de la même issue.

Plus de syndrome Vélodrome La saison dernière l'une des principales raisons de l'échec de l'OM dans la conquête du titre résidait dans son incapacité chronique a s'imposer à domicile. Cette saison, le mal marseillais a été chassé. Les joueurs de Didier Deschamps sont invaincus depuis 8 matchs sur leur terrain (7 victoires, deux nuls). Avec 36 points récoltés au Vélodrome en 16 matchs (11 victoires, 3 nuls, 2 défaites), Marseille est la meilleure équipe de Ligue 1 à domicile avec Lille et Montpellier. Cela faisait très longtemps que ça ne leur était pas arrivé. Et alors qu'ils leur restent trois matchs à disputer sur leur pelouse, les Marseillais sont déjà en avance sur la saison dernière (35 pts pris à domicile).

Défense de fer Les Marseillais n'ont pas encaissé le moindre but depuis deux rencontres. Une solidité défensive qu'elle doit en grande partie à son trio Diawara-M'Bia-Cissé, qui fait des merveilles à l'heure actuelle. Durs sur l'homme, irréprochables en un contre un et doté d'une puissance athlétique et d'un bon jeu de tête, ces trois là assurent et rassurent. Les joueurs offensifs olympiens peuvent ainsi se livrer à fond, sans le frein à main, tant leurs arrières sont bien gardées.

Turn-over efficace En début de saison Didier Deschamps n'avait pas vraiment beaucoup de solutions de rechange. Ou plutôt s'évertuait à ne pas les utiliser. Après avoir ravalé sa fierté en relançant Valbuena et Ben Arfa, très bons et efficaces depuis le début de l'année, l'entraîneur olympien peut aujourd'hui pratiquement doubler tous les postes. Si bien que contre Nice, il s'est offert le luxe de laissé sur le banc Niang, Cheyrou, Ben Arfa et Taïwo. Une concurrence accrue mais saine qui stimule les joueurs et favorise les bons résultats.

Physiquement au-dessus Ce qui impressionne en ce moment, c'est la différence physique entre l'OM et ses adversaires. Que ce soit au niveau de l'impact ou de l'endurance. Les Marseillais remportent quasiment tous leurs duels. L'équipe marseillaise agit comme un rouleau compresseur qui s'intensifie au fil des minutes. Comme en finale de Coupe de la Ligue où elle avait étouffé de bout en bout l'équipe bordelaise. Constamment en mouvement, on a également l'impression que les Marseillais pourraient jouer une mi-temps supplémentaire. Didier Deschamps qui a subi les préparations estivales italiennes n'y est certainement pas étranger. On se souvient aussi qu'en fin de saison dernière, c'est ce qui avait fait la force de Bordeaux.

Lucho, le maestro Longtemps blessé, Lucho Gonzalez a retrouvé la plénitude de ses moyens physiques et donc de sa vista et de son exceptionnelle qualité de passes. Depuis des semaines, c'est lui qui donne le tempo, débloque les situations par son coup d'oeil et ses intuitions de génie. Les chiffres ne trompent pas et bonifient son rendement. Sur les quatre derniers matchs de l'OM, l'Argentin a délivré 7 passes décisives (5 sur corner).