OM : Valbuena, tout neuf et demi
La rédaction

Encore excellent à Nancy lors de la victoire tranquille de l’OM (0-1), Mathieu Valbuena se régale dans sa nouvelle position de soutien d’André-Pierre Gignac. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour l’y placer ?


C’est un domaine dans lequel Elie Baup fait déjà mieux que Didier Deschamps : la gestion du cas Mathieu Valbuena. « Petit Vélo », qui a eu des débuts compliqués avec le sélectionneur des Bleus du temps où il officiait à l’OM, évoluait alors à un poste d’ailier droit pour laisser le cœur du jeu à Lucho Gonzalez. Sur un côté, Valbuena est très bon mais n’a jamais caché que son poste de prédilection reste celui de neuf et demi. « Je peux jouer sur tout le front de l’attaque mais c’est vrai que je me sens très bien derrière l’attaquant, c’est vrai que j’adhère bien », confirmait-il courant août.

Un vrai poison
Véritable accélérateur de jeu et maestro de cette équipe phocéenne, Valbuena est très complice avec André-Pierre Gignac, au moins autant que quand il jouait à droite avec son pote Loïc Rémy dans l’axe. Depuis le début de la saison, sa transformation est stupéfiante. Insaisissable, dans son style si atypique, Valbuena s’épanouit et brise l'hermétisme de toutes les défenses par son sens de la passe ou ses coups de reins. Un vrai poison qui s’incruste entre les lignes et profite du travail de sape d’André Ayew à gauche, des percussions de Morgan Amalfitano (ou Jordan Ayew) à droite et du déblayage d'APG devant.

« Il est très intéressant à ce poste »
« Mathieu donne des ordres, distille le jeu, organise, confirme Franck Sauzée sur Canal+. Il se place entre défense et milieu. Il monte en puissance, il est très intéressant à ce poste ». A Nancy, il a été égal à lui-même dans ce registre même s’il a subi le contrecoup de sa sélection en bleu en seconde période. Vincent Labrune, conscient des qualités humaines (une fidélité hors-normes) et professionnelles (il ne fait jamais d’écart) de son poulain, peut se satisfaire de l’avoir préservé dans les rangs olympiens cet été. Quelque part, c'est désormais lui le vrai leader.