OM : Les Ayew, une fratrie au dessus du lot
La rédaction

Sur le synthétique de Nancy, l’OM a enchainé un cinquième succès de rang (1-0) en Ligue 1 et se réinstalle de facto sur le fauteuil de leader. Une victoire acquise assez facilement et que les Marseillais doivent en grande partie à un duo retrouvé : Jordan et André Ayew.

Le mercato n’est plus dans les têtes
Cet été à Marseille, ils ont été nombreux à faire leurs valises. Alors qu’André (Inter) et Jordan Ayew (Reading et Nice) semblaient avoir empaqueté pour migrer vers d’autres cieux, les circonstances ont voulu que les deux frères cohabitent encore une saison de plus sous le maillot olympien. Ce soir, l’OM peut se féliciter de ses choix tant ils ont éclaboussé la rencontre d’un talent que l’on leur connait mais qui ne s’exprime que trop épisodiquement. Car avant ce match face à Nancy, les Ayew « brothers » avaient déçu, sans doute encore préoccupés par ces transferts avortés. Pire, Jordan était entré en conflit avec José Anigo à propos d’une sombre histoire de crête iroquoise décolorée. Alors comme pour enterrer la hache de guerre, ils ont ramené l’OM sur le sommet de montagne hexagonale en étant présents dans tous les secteurs de jeu et inscrivant un but « fraternel ».

Gignac éclipsé par les deux frères
Si beaucoup ont loué le retour en grâce d’André-Pierre Gignac, l’attaque marseillaise a été portée au stade Marcel Picot par un tandem ghanéen. Placés à gauche (André) et à droite (Jordan), ils ont donné le tournis à la défense nancéienne de par leurs courses et appels incessants. Mieux, ils ont fourni un travail de récupération capital qui a permis à l’OM d’approcher de taux de possession de balle « barcelonais ». Alors que Gignac s’évertuait à frapper sans réussite, il était écrit que la lumière viendrait des fils d’Abédi. Sur un énième débordement côté gauche, André Ayew adressait un centre au cordeau que Jordan venait couper, ironie du sort, pleine crête (53e). Avant cela, André avait eu lui aussi l’occasion de marqué mais Muratori renvoyait sa frappe sur la ligne (10e). Qu’importe si seul l’un des deux a marqué : la fratrie Ayew est bel et bien de retour.