Prévu pour faire son entrée durant l’été 2013, le fair-play financier devra se charger de faire disparaître les nombreuses disparités économiques dans le monde du football. Pour Jean-Michel Aulas, président de la commission des finances de l’ECA, c’est avant tout un grand pas en avant.
« Tous les clubs ont validé le principe »
Si beaucoup de présidents de clubs connaissent parfois des problèmes financiers, Jean-Michel Aulas a du faire face à une situation exceptionnelle cet été durant le mercato. Privé de moyens sur le marché, l’OL a été contraint de jouer les seconds rôles et a du attendre de vendre pour acheter. Voila pourquoi Aulas attend beaucoup du fair-play financier de l’UEFA : « Je suis optimiste. L’UEFA a une telle volonté d’aboutir. Tous les clubs ont validé le principe du fair-play financier. Un certain nombre de normes comptables ont déjà été acceptées et il faut que les clubs jouent le jeu. Toutes ces mesures sont une chance à saisir pour éviter de se trouver dans une spirale qui pourrait tout dévaster », explique t-il dans les colonnes de L’Equipe.
L’équilibre européen, une priorité
Seul problématique majeure qui se présente à l’horizon, comment faire respecter cette nouvelle législation de la même manière dans tous les pays européens ? Selon Aulas, Michel Platini (Président de l’UEFA, ndlr) devra réparer les nombreuses injustices qui perdurent depuis l’arrêt Bosman (1995) : « C’est ce que j’ai rappelé récemment à Michel Platini. Il faut qu’il y ait des interprétations dans l’application des. Il ne faut pas privilégier les clubs qui ont les charges sociales les moins lourdes et les droits télé les plus élevés, comme en Espagne. Peut-être faut-il ainsi donner un peu plus de temps au Paris-Saint-Germain pour qu’il soit dans les clous du fair-play financier car, en France, on a des charges sociales plus lourdes qu’ailleurs ». Le président de l’OL serait-il devenu un fan du club de la capitale ? Rassurez-vous, il en semble encore loin.
« Le PSG n’est pas prêt »
Comme à son habitude, Jean-Michel Aulas n’hésite pas à taquiner le club francilien et émet cette fois-ci des doutes sur sa capacité à assumer une telle comptabilité : « Les Parisiens ont peut-être voulu gagner du temps. Je ne les sens pas prêts à entrer dans le dispositif total ». Les grandes manœuvres sont donc lancées et le patron de l’OL tente de se montrer le plus clair possible avec Michel Platini, tout en espérant que les cartes seront bien redistribuées d’ici deux ou trois ans.