Les joueurs de Montpellier peuvent s’attendre au pire dans les jours à venir. Remonté après la défaite face à Evian en championnat (2-3), Louis Nicollin a poussé un coup de gueule légendaire à l’ensemble de son groupe et sort les menaces.
Rien ne va plus à Montpellier. Installé aux portes de la zone rouge (15e, à deux points du premier relégable), le champion de France en titre peine à lancer sa saison et affiche une irrégularité inquiétante depuis la reprise. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le volcan Louis Nicollin, et le président héraultais a fait une descente pour le moins houleuse dans les colonnes du Midi Libre.
L’ultimatum est posé Ce n’est un secret pour personne du côté de la Paillade, Louis Nicollin n’est pas du genre discret et a déjà poussé des gueulantes légendaires dans le vestiaire. Cette fois-ci, il a décidé de frapper encore un peu plus fort sur ses joueurs en rendant son message public : « Je les fréquente de moins en moins, c’est tout. Je sais à quoi m’en tenir depuis le début de saison. Je leur laisse encore un mois et après on prendra les décisions nécessaires. Là, on est en train de faillir, et je mets tout le monde dans le même panier. Ça ne peut pas continuer comme ça. Quand les gens ont tout ce qu’ils ont voulu pour travailler, on ne peut pas faillir comme ça ». Un mois pour redresser la barre, les conditions sont désormais posées à Montpellier.
« Je savais que certains prendraient la grosse tête… » Plusieurs joueurs, qui s’étaient montrés particulièrement performants la saison passée, traînent actuellement dans le collimateur de leur président. Sans citer de nom, Nicollin dresse le profil des concernés et exprime des menaces à peine déguisées dans son discours : « En règle générale, les joueurs se sentent impunis. Et pourquoi je n’en virerais pas un ou deux, quitte à perdre le montant d’un transfert ? Dès les jours qui ont suivi le titre, je savais que certains prendraient la grosse tête. C’est dur, mais c’est la vie. Ça s’est passé comme ça aussi à Marseille, Bordeaux et Lille. Il n’y a qu’à Lyon que les gars sont restés les mêmes », assure le dirigeant du MHSC. René Girard et son groupe savent donc ce qu’il leur reste à faire afin d’échapper au pire d’ici le mois de novembre. Montpellier est officiellement redescendu de son nuage et le début de l’hiver s’annonce déjà très rude.