Personnage atypique du foot français, Louis Nicollin entretient une relation très particulière avec ses joueurs. Ceux qui l’ont côtoyés ou continuent de le faire témoignent.
Rolland COURBIS, ancien entraîneur (2007-09) « C’est un personnage à part dans le foot français. Il a un rapport paternel avec ses joueurs mais il sait vraiment faire le bon dosage. Il peut être familial à un moment et sévère derrière. Quand il n’est pas content, ça se sait et croyez moi personne ne bronche. Moi je dirai que c’est un peu le patriarche, il a un rôle de sage, de parrain, il est au dessus il est écouté. Il a beaucoup d’humour, il fait le con sur beaucoup de choses mais il est tout sauf con. Il est même très intelligent. Ses joueurs, il les aime. Quand un joueur est dans son club, c’est comme s’il était dans sa famille. Quand tu signes à Montpellier tu deviens un Nicollin. Cette façon d’être, c’est rare et c’est ce qui fait la particularité de ce club. Franchement, ça m’aurait emmerdé de ne pas faire un bout de chemin avec lui et Michel Mézy. S’il est champion, il ne pètera pas un cable, ne t’inquiète pas, vice-champion c’est déjà un titre pour lui. »
Guillaume MOULLEC, ancien joueur (1997-2005) « Les repas de fin de saison, Noël… ne se faisaient pas au restaurant mais chez le président, à son mas. Ce sont des choses qui ne se font plus du tout. C’est peut-être aussi le seul président qui fait la bise à ses joueurs. Il ne se gêne pas non plus pour chambrer et c’est quelqu’un de très marrant. Mais ça fait partie de l’esprit familial qu’il veut. Quand on respecte son maillot, c’est quelqu’un qui fera tout pour vous. Ce qui lui importe, c’est le respect de l’institution. A partir de là, il ne met presque pas de distance avec ses joueurs. On est pratiquement au même niveau. »
Bruno CAROTTI, directeur sportif et ancien joueur du club (1991-95, 2001-09) « L'image de club familial que dégage Montpellier est avant tout véhiculée par le président. Le président aime le club et les gens qui le font. C'est pour cela qu'il a ce côté affectif vis-à-vis de ses joueurs. C'est aussi son côté sudiste qui ressort. Et même s'il aime ses joueurs, il n'hésite pas à pousser des gros coups de gueules sur eux. Avec lui, dans un sens comme dans l'autre, c'est très clair. »
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