On reproche souvent aux footballeurs de ne pas parler assez souvent ou lorsqu'ils le font, d'utiliser la langue de bois. Ce n'est pas le cas de Stéphane M'Bia, mais ce n'est pas pour autant qu'on peut le féliciter.
« Je ne veux pas jouer en défense », « ce n'est pas mon poste », « je ne prends pas de plaisir ». Recadré par son entraîneur comme par ses coéquipiers, Stéphane M'Bia continue pourtant de clamer à qui veut l'entendre qu'il n'apprécie pas d'avoir reculé d'un cran, en défense. Pourtant le joueur aligne les excellentes prestations à ce poste, qu'il avait déjà occupé à plusieurs reprises à Rennes.
Un provocateur né
Dans la presse nationale aujourd'hui, le Camerounais s'est encore lâché : « Depuis que je suis tout petit, dès qu’on me touche un peu, je tombe. Mon côté acteur, c’est pour mettre l’ambiance. Le foot reste aussi un jeu, où il faut amuser les gens. J’aime faire le show ». Des déclarations de ce genre, les arbitres adorent, vous pouvez vous en douter. Philippe Malige qui arbitrait la rencontre OM-Lens (1-0) de cet après-midi s'est montré très sévère à l'égard de Stéphane M'Bia en l'expulsant à la suite d'un contact aérien avec un joueur lensois. Il y avait faute mais elle ne méritait pas un carton rouge. L'arbitre avait-il lu la déclaration du joueur ce matin? Peut-être et dans ce cas, cela pourrait avoir pesé dans son jugement. Quoi qu'il en soit, on ne voit pas très bien l'intérêt de telles phrases qui ne peuvent qu'inciter les arbitres à la méfiance à son égard. Mais il semblerait que Stéphane M'Bia trouve dans la provocation une source de motivation. Dans la frustration aussi, faut-il espérer, car il regardera le prochain match des siens depuis les tribunes...