D'un côté, il y a Didier Deschamps et ses joueurs, refusant de s'alarmer après une défaite chez la surprise de Ligue 1. Et de l'autre José Anigo, qui n'y va pas de main morte avec les siens sur RTL. Désaccord profond ou paroles à oublier ?José Anigo et Didier Deschamps, c’est un peu le yin et le yang à l’Olympique de Marseille. L’un à le caractère bouillant, et mâche rarement ses mots quand il faut parler de son OM. Didier Deschamps, au contraire, a la parole sage, formé à la même école qu’un certain Laurent Blanc. Rarement un mot plus haut que l’autre. En des périodes de troubles comme celle d’aujourd’hui où la défaite face à Montpellier (0-2) a drôlement fait mal, peut être même plus qu’elle n’aurait dû compte tenu de la bonne passe marseillaise du moment, on a donc logiquement scruté le discours des deux pôles opposés du club de la Canebière. Et, peut être pour la première fois depuis le début de saison, le discours entre les deux est marqué par un début de rupture. D’un côté le Deschamps serein, confiant en ses hommes. «Il nous manqué beaucoup de choses en deuxième mi-temps surtout. Ces choses, on les a eu ces derniers temps mais je savais que c’était fragile (…) Mais je sais ce dont l’équipe est capable même si elle l’est moins sur la continuité comme l’a montré ce match» Un discours d’ailleurs relayé par Mathieu Valbuena, plaidant pour l’accident. «On avait bien débuté cette année 2010 avec des victoires, des bons matches. (…) J’espère que ça ne sera qu’un simple accident et que l’on va vite rebondir» De l’autre José Anigo, interrogé hier soir sur RTL. Le directeur sportif de l’OM a affiché un discours inquiétant, remettant en cause à demi-mot la stratégie des Deschamps qui a modifié en profondeur l’effectif. «Notre équipe, aujourd'hui, n'est pas au niveau de Bordeaux. Clairement. Le problème, c'est que, dès le départ, on a changé beaucoup de joueurs. Il faut laisser la possibilité à cette équipe de se trouver. » Révélateur d’un début de malaise entre les deux patrons du sportif olympien ? L’avenir nous donnera la réponse. Sûr, en tout cas, qu’une qualification en finale de Coupe de la Ligue arriverait à point pour apaiser ce début de tension. Et harmoniser les discours.
Marseille le double discours