Lyon deteste les enchainements
La rédaction

S'ils cartonnent en Ligue des Champions, les Lyonnais peinent en Ligue 1. Deuxième défaite d'affilée à Nice, punition même (1-4), et perte du leadership aux dépens de Bordeaux, au visage éclatant contre le MUC.

Aucune frappe cadrée en une heure de jeu ! 25. C'est le nombre de points qu'a perdus l'Olympique Lyonnais la saison dernière lors des matches précédant ou suivant la Ligue des Champions. Cette saison, l'OL est reparti sur des bases similaires. Si les hommes de Claude Puel avaient pris 18 unités sur 20 possibles avant la défaite face à Sochaux, force est de constater que la malédiction a de nouveau frappé à Nice (1-4). «Sur le plan physique mais surtout psychologique. Pour tout adversaire du championnat, Lyon est l'équipe à battre, d'autant plus depuis notre match à Liverpool», affirmait samedi matin l'entraîneur des Gones dans les colonnes de L'Equipe. Puel sera donc forcément furieux, le mot est faible, d'avoir vu qu'il a fallu attendre une heure de jeu pour voir ses hommes cadrer une frappe au stade du Ray par l'intermédiaire de Michel Bastos ! A l'opposé de sa prestation à Anfield Road, Maxime Gonalons s'est illustré par sa faculté à aller à l'impact dans le mauvais sens du terme (carton jaune à la 54e minute).

Bordeaux rigole bien La défense lyonnaise, où revenait pourtant Cris, est également retombée dans ses approximations (à voir le festival d'Hellebuyck). Même Cissokho, indiscutable depuis son arrivée dans le Rhône, a été à la peine en marquant un CSC pour le 2-0 et a dû laisser sa place à Michel Bastos à la pause. Hellebuyck et Rémy ont eu la bonne idée de saler la note en fin de match avant la réduction du score d'Ederson. Les Lyonnais ont-ils finalement eu peur d'attraper la grippe H1N1, dont un cas suspect a été annoncé juste avant la rencontre dans les rangs du Gym ? Ce sont les Aiglons qui sortent grandis de cette partie, eux qui n'avaient plus battu leur bête noire sur la Côte d'Azur depuis 14 ans? Et l'OL n'avait plus encaissé quatre buts en Ligue 1 depuis sa défaite à Lille le 6 mai 2006 (0-4). Bordeaux, lui, ne connaît pas cette satanée transition Ligue des Champions-Ligue 1. Les Girondins, appliqués et surtout très vigoureux, ont été efficaces et convaincants à Chaban-Delmas. Trémoulinas n'a rien perdu de sa vivacité en trois jours, Gouffran a été la base solide de l'ouverture du score, Chamakh a pris la place de Ciani dans le jeu offensif aérien et Bellion en a même profité pour grappiller un peu de confiance (3-0). Voilà la différence de gestion entre Lyon et Bordeaux, nouveau leader méritant du championnat de France avant le déplacement de Montpellier à Rennes.