Tombeurs de Bordelais réduits à 10 au Parc des Princes après un match intense (3-1), les hommes d'Antoine Kombouaré rendent un grand service à Lyon et Marseille, qui joueront dimanche. La course au titre commence à se décanter.
Il n'y a pas si longtemps, Laurent Blanc était considéré comme la vraie bête noire du Paris Saint-Germain. Les victoires pleines d'assurance ces derniers mois lorsque Bordeaux croisait le PSG se sont transformées en petit succès (1-0 en championnat le 5 décembre dernier à Chaban-Delmas) ou en défaite. Contrairement à Paul Le Guen, Antoine Kombouaré a semblé bien cerner le problème posé par les Girondins samedi soir au Parc des Princes. Les Parisiens, très impliqués, sont venus à bout de Bordelais sans doute encore marqués par leur élimination en Ligue des champions face à Lyon. L'absence d'Alou Diarra a encore pesé dans l'assise défensive même si la présence de Planus a rassuré. Mais le problème actuel de Bordeaux, qui était encore bien en place dans le match, est ailleurs : la réussite fuit. Si l'on excepte les occasions nettes d'Erding ou de Giuly en première période, l'ouverture du score résume à elle seule le quotidien des joueurs au Scapulaire. Une erreur individuelle, la passe en retrait mal assurée de Ciani. Un coup du sort, l'expulsion méritée de Ramé. Et un grain de malchance, la frappe légèrement déviée du revenant Armand (par Wendel), qui laisse impuissant le jeune Keita (1-0).
La seconde période offre le même visage, avec des Parisiens bien dans leurs crampons et des Bordelais conquérants mais mal payés. Et impuissants, encore, sur une frappe terrible d'Erding à un quart d'heure du terme (2-0). Les supporters parisiens, venus en nombre, doivent toutefois attendre la fin du match pour respirer un grand coup puisque Sané eut la mauvaise idée de réduire la marque avant le but du KO de Hoarau (3-1). Blanc s'en étranglera presque avec sa touillette. Une autre semaine noire, après la série de trois matches perdus, et un sentiment de ne plus maîtriser son destin le prennent alors à la gorge. Il sait que Lyon et Marseille joueront à domicile dimanche respectivement contre Lille et Nice et pouvent creuser la tombe du champion de France (à qui il reste toutefois deux matches en retard). Ce samedi, le premier coup de pelle a été donné par des Parisiens à l'orgueil bien placé.