Comme on s’y attendait, Antoine Kombouaré a été remercié. Ce n’est pas vraiment le mot approprié. L’entraîneur du PSG s’est fait virer alors que le club de la capitale venait d’être sacré champion d’automne. La méthode laisse à désirer…
La première fois que j’ai vu Antoine Kombouaré, en vrai, c’était en 1991. Alors joueur du PSG, il était venu donner le coup d’envoi de la finale du tournoi international de Marly-le-Roi (Yvelines)à laquelle je participais. J’avais 10 ans. Deux ans plus tard, le 18 mars 1993, j’étais dans les tribunes du Parc des Princes quand après sept minutes d’arrêt de jeu, ce même Antoine Kombouaré crucifiait le Real Madrid d’un but de la tête. Même si mes idoles de jeunesse étaient Ginola, Weah, Valdo ou Bravo, Kombouaré gardera une certaine affection à mes yeux. Alors forcément, quand il débarque à la tête du PSG au début de la saison 2009-2010, c’est avec une attention particulière que j’ai suivi ses résultats en bon journaliste. Je profite donc de cette fin d’année et de son licenciement pour tirer un bilan. La première saison s’est soldée par un trophée, dans la pure tradition du PSG, avec une Coupe de France. Sa seconde saison a été la plus aboutie. Pas forcément en terme de résultat puisque son équipe a flanché dans la dernière ligne droite pour échouer au pied du podium (4e). En revanche, en terme de jeu, le PSG pratiquait ce qui se faisait de mieux en Ligue 1 avec Lille. Et ça il faut le reconnaître à Kombouaré. Et si Apoula « boulette » Edel n’avait pas coûté quelques points et que Hoarau et Erding n’avaient pas fait les vendanges tardives, le PSG aurait pu lutter pour le titre.
Kombouaré devait finir la saison
Cette demi-saison en mode « Qatar » lui aura été fatale. Mais son sort était déjà entendu en août dernier. Tout était programmé et il aurait été plus classe de le remercier avant le coup d’envoi de la saison. Si on peut reprocher à Kombouaré l’élimination en Coupe de la Ligue et en Europa League, difficile de le blâmer en Ligue 1. Si les boss qataris peuvent râler de ne pas voir une équipe plus joueuse, à la « barça », ce n’est pas Kombouaré qui marche sur le terrain. Dommage, il aurait mérité de terminé la saison et de récolter les fruits de son travail avec un titre de champion, avant que le PSG n’entre dans une nouvelle ère encore plus « bling bling ». Le Qatar en a décidé autrement. Bon vent « casque d’or » !