Le PSG a été humilié par Lorient au Parc (0-3). La crise couve, mais l'entraîneur Antoine Kombouaré ne semble pas menacé. Mais quand serait-il si les joueurs avaient lâché leur entraîneur ?
C'est la dégringolade. Après cette 4e défaite de rang, le Paris Saint-Germain pointe à la 15e place du classement de Ligue 1. Honteux. Il n'y a pas si longtemps, il en aurait fallu beaucoup moins pour que les dirigeants parisiens prennent les premières décisions, à savoir virer l'entraîneur. Car généralement, ça se passe comme ça. C'est l'entraîneur qui trinque. Mais bizarrement, cette année, on dirait que le scalp n'est pas de sortie. Bien sûr, sportivement, la formation parisienne est à la dérive. Mais en coulisse, pas d'agitation. Antoine Kombouaré, qui a signé pour trois ans en début de saison, ne semble pas menacé. Si les supporters ont demandé pour la première fois sa démission au coup de sifflet final de la défaite face Lorient, ses jours à la tête de l'équipe ne semblent pas comptés. Normal ? Oui et non. Trop facile de toujours tirer sur l'entraîneur, notamment quand on décide de repartir sur un nouveau projet et de miser sur la stabilité. Un mot que le club de la capitale ne connaît guère depuis des années.
Et pourtant, si la méthode Kombouaré ne marchait pas, la meilleure décision ne serait-elle pas de le remercier? Pire. Et si « ses » joueurs l'avaient tout simplement lâché ? Après ses déclarations fracassantes de jeudi dernier, juste avant la réception de Lorient («La question que je me pose, c'est : «est-ce qu'il y a aujourd'hui des joueurs capables de jouer au PSG ?Il y en a pas mal qui tirent un peu au flanc. Aujourd'hui il n'y a pas les joueurs, en tout cas pas complètement, qui ont le niveau pour jouer au PSG, il faut le dire. La saison prochaine, il faudra frapper un grand coup et apporter des joueurs bien meilleurs.»), l'entraîneur parisien s'attendait à une réaction de la part de ses joueurs. C'est raté. Ils ont tous été aussi médiocres les uns que les autres. De là à penser que c'était volontaire, il n'y a qu'un pas.
Le 8e de finale de Coupe de France, mardi, face à Vesoul (CFA) risque de nous en dire un peu plus sur l'état d'esprit du groupe parisien. Objectif devenu prioritaire du PSG pour sauver sa saison, que se passerait-il en cas d'élimination? La confiance aveugle en Antoine Kombouaré serait-elle maintenue ? Et dans ce cas, les joueurs ne mouillant pas le maillot seraient-ils mis au piquet ?
Mais finalement, avec encore treize points d'avance sur le premier relégable (Le Mans) au classement, les dirigeants parisien se disent qu'il n'y a pas encore le feu et que le cauchemar vécu il y a deux ans (le PSG s'était sauvé lors de la dernière journée) ne devrait pas se reproduire. Et pourtant, on le sait, tout peut aller très vite...