Dans ce Pairs Saint-Germain galactique, tout à changer : le propriétaire, le président, les joueurs mais pas l'entraîneur, Antoine Kombouaré. Un choix qui pose quelques questions.
PEUT-IL GERER CE PSG ? Entouré de Stéphane Sessegnon, Apoula Edel ou Peguy Luyindula, Antoine Kombouaré a failli en venir aux mains. Ses coups de colère légendaires, le Kanak va certainement en avoir avec sa nouvelle pléiade de stars, passées maître dans l’art de dribbler quand il faut la donner et de n’en faire qu’à sa tête (Nenê, Ménez). Mais l’intéressé pense être armé pour gérer de tels egos. « Ce ne sont pas des stars, ce sont des joueurs. Pastore a 22 ans, Gameiro 24 ans, Ménez 24 ans, Matuidi… autant. Moi j’ai deux enfants, dont un garçon qui a 27 ans, une fille qui a 24 ans, donc… » Le problème, c’est que Kombouaré ne s’est pas occupé de l’éducation des 24 dernières années de ses nouveaux poulains. Pour les mener à la baguette, le coach parisien va ramer. D’autant qu’il n’a choisi, dans ce mercato, qu’un seul joueur (Bisevac). Dans l’ombre de Leonardo, symbole de la légitimité parisienne, Antoine Kombouaré hérite du « sale boulot ». Composer avec des choix qui ne sont pas les siens et des principes qui ont forgé son fort caractère. Les parfaits ingrédients d’un feux d’artifice. A-T-IL LES COMPETENCES POUR EVOLUER DANS UN GRAND CLUB ?La question n’est pas insultante, mais légitime. Antoine Kombouaré a fait des merveilles à Valenciennes, remis sur pied le PSG mais a-t-il les capacités pour gérer une équipe d’envergure internationale ? Même si le club n’a pour le moment de grandes dimensions que le nom, l’avenir des Parisiens se dirigent vers une compétitivité sur la scène européenne, nettement plus délicate que les effluves de la Ligue 1. « Il est capable », répond simplement Christian Gourcuff qui voit dans ce défi l’opportunité de vivre une belle expérience. COMBIEN DE TEMPS PEUT-IL TENIR ?« Nous avons besoin de temps. Je pense que nous serons fin prêts dans un mois ». Antoine Kombouaré a clairement annoncé qu’il ne fallait pas compter sur son équipe pour le début de saison. Nous lui avons donc demandé : « Vous dîtes avoir besoin de temps, mais en avez-vous seulement puisque les Qataris exigent des résultats ? » Sa réponse : « On va d’abord se concentrer sur le match de Rennes, travailler et on verra ensuite ». Malgré ce hors-sujet, Antoine Kombouaré est parfaitement conscient de sa situation. Etonné d’avoir été conservé par les nouveaux propriétaires, il sait qu’il sautera à la première crise parisienne. Et en jetant un œil sur le calendrier, on peut déjà craindre que la première semaine de septembre lui soit fatale. Elle correspond au premier bilan de la Ligue 1 avec une trêve internationale, idéale pour gérer une petite crise. Paris aura alors affronté Lorient, Rennes, Valenciennes et Toulouse. Si aucune victoire n’est dans la besace parisienne après ces quatre matchs, Antoine Kombouaré pourrait bien expérimenter son deuxième siège éjectable de sa carrière.
LEONARDO LE SOUTIENT-IL ?Evidemment, oui. Et la façade correspond à l’arrière-boutique : Leonardo n’est pas un scieur de planche et n’attend pas le premier faux-pas de Kombouaré pour prendre son poste. En choisissant le PSG, il s’est offert une place de premier plan dans le nouvel échiquier européen. Patron de la nouvelle place forte du football mondial, il n’aspirerait pas à retrouver les pelouses. Tout simplement parce qu’il sait qu’en cas d’échec, il serait aussitôt éjecté. Son job consiste à faire venir les meilleurs joueurs, et c’est ce qu’il fait. Si les résultats ne se traduisent pas sur le terrain, c’est de la faute de l’entraîneur. Le Brésilien reste néanmoins lucide et sait que Kombouaré aura dû mal à relever le défi. Le nom de Carlo Ancelotti circule déjà pour succéder au Kanak sur le banc parisien.
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