Gourcuff ne secrasera pas
La rédaction

L'entraîneur de Lorient, qui a allumé une sacrée mèche sur Claude Makelele et s'est frotté au courroux d'Antoine Kombouaré, ne répondra pas avec véhémence à la charge de son homologue parisien. L'affaire sera portée devant le Consil national de l'éthique le 12 octobre.

Le téléphone d'Antoine Kombouaré ne sonnera pas. Non, Christian Gourcuff ne s'excusera pas pour ses propos acides envers Claude Makelele crachés ce week-end, qui ont soulevé un tollé général. Et surtout une réaction tout aussi colorée de l'entraîneur parisien. Se savant loin des bacs à sable, le père de Yoann refuse la querelle enfantine et a choisi des mots plus lissés pour répondre à la polémique: «Je n'ai rien à ajouter et je ne veux pas rentrer dans ce jeu. Ce n'est pas moi qui en fais une affaire d'Etat. Antoine Kombouaré tient les propos qu'il veut», glisse-t-il dans les colonnes du Parisien. Sauf qu'il ne pas non plus trop chercher un Breton.

PSG - Lorient en février 2010 Quand on commence à parler d'excuse à Gourcuff, il est infléxible et redonne de l'épaisseur à la joute verbale : «48 heures après le match, je n'enlève rien de ce que j'ai dit. Il veut que je m'excuse. Mais de quoi ? J'ai dit ce que je pensais. J'ai juste dit qu'il méritait un rouge sur la faute sur Diarra, qu'il n'était pas arbitré comme les autres et que c'était un joueur en fin de carrière. C'est un constat. Je l'ai dit sans agressivité. Makelele, ce n'est pas un dossier vierge». Comme il l'avait fait pour «l'affaire Fautrel-Aulas», Kombouaré devrait annoncer qu'il a déjà tiré un trait sur ce dialogue de sourds et devra répondre à l'audition du Conseil National de l'Ethique le lundi 12 octobre. Pour des retrouvailles plus intimes, le Kanak attendra le 6 février 2010 pour PSG - Lorient. D'ici là, son téléphone aura peut-être sonné. Ou peut-être que Kombouaré se testera à une nouvelle guerre des mots dès ce week-end avec Pablo Correa, spécialiste du verbe haut.