Confronté aux absences de Yann M’Vila et Chris Mavinga, suite à leur sortie en Espoirs, Frédéric Antonetti a ligné une équipe remodelée face à Montpellier. A la clé, peut-être le meilleur match du Stade Rennais cette saison (2-1).
Et si les mises à l’écart de Yann M’Vila et Chris Mavinga servaient finalement les desseins du Stade Rennais ? Logiquement, on pensait que leurs absences causeraient du tort à Frédéric Antonetti, déjà amputé de quelques cadres (Boye, Pajot). Mais, finalement, pas tant que cela. Surtout au milieu de terrain. Déjà « écarté » par l’entraîneur corse ces derniers temps, faute de forme, M’Vila n’a pas manqué à ses coéquipiers face à Montpellier. Loin de là. La faute, en premier lieu à un cœur du jeu idéalement façonné par Antonetti, qui avait décidé de mettre en place un système en 4-3-3 bien équilibré, où Makoun était positionné en pointe basse. Un vrai succès. Derrière le technique Féret et le travailleur Danzé, il délivrait un énorme match.
Makoun, un vrai catalyseur C’est d’ailleurs lui qui a ouvert le score d’une tête piquée suite à un corner délivré par l’excellent Alessandrini (la première de ses deux passes décisives). Très présent à la récupération, Makoun a orienté le jeu breton et parfaitement manœuvré en prenant beaucoup de libertés. Ses statistiques personnelles sont limpides : Makoun a peu porté le ballon (39 secondes au total), joué simple en assurant ses transmissions (84% de passes réussies) et gagné ses duels (19 ballons gagnés et 52 joués, le meilleur dans ce registre).
Mavinga et M'Vila ont coulé en réserve Pendant ce temps, les deux pestiférés Mavinga et M’Vila ferraillaient à Vitré et n’ont pas été très utiles à l’équipe réserve de Rennes, battue sans coup férir (2-0). Coupable d’un ceinturage peu orthodoxe en tant que dernier défenseur, le latéral gauche, qui a joué dans l’axe, a été expulsé après 7 minutes de jeu tandis que M’Vila est sorti sous les sifflets une heure après. Une semaine à oublier… mais pas pour tout le monde.