Comment l’OM tente de retaper Mandanda
La rédaction

Steve Mandanda éprouve les pires difficultés à retrouver son meilleur niveau. Mais pour tenter de retrouver confiance, Mandanda peut compter sur un homme : Nicolas Dehon. Explications.Même s'il n'est pas le premier visé, Steve Mandanda n'est pas épargné par la tourmente qui souffle sur l'OM depuis la reprise du championnat. « Plus assez décisif! », c'est la remarque qui revient en boucle, des virages du Vélodrome jusqu’aux plateaux télés. Bref, à l'image de son équipe, « El Fenomeno » a perdu de sa superbe et le capitaine marseillais semble être atteint d'un début de gamberge: « Ce n'est pas évident, affirmait-il en début de semaine, on dirait qu’à chaque frappe, les adversaires peuvent marquer. Je me sens vraiment impuissant et je dois travailler l’aspect mental pour passer cette période ». Alors, pour y parvenir, c'est dans le travail que Steve est parti à la recherche de ses certitudes d'antan: « Avec Nicolas, nous travaillons encore plus. Il y a aussi tout un soutien psychologique, des discussions, pour m’aider mentalement ». Ça tombe bien, pour Nicolas Dehon, le travail il n'y a que ça de vrai. C'est son crédo, l'entraineur des gardiens le répète à l'envi: « je ne crois qu'au travail! » Mais encore faut-il remettre les pendules à l'heure, ce qu'il fait gentiment: « Je ne dirais pas que Steve est passé au travers. Sa prestation est assez juste, même si l’on pense qu’il n’a pas été décisif. » Dehon ne l'épargne pas Le problème et il en est bien conscient, c'est qu'on « l'attend comme le sauveur, comme il l'était l'année dernière ». Et pour lui permettre de passer ce cap difficile, Nicolas Dehon n'a pas fondamentalement changé ses méthodes de travail. Il est vrai que l'entraineur des gardiens de l'OM a quelques valeurs, celle qui ont justement fait la qualité de sa relation avec son gardien. Alors pas question de brosser dans le sens du poil, sous prétexte de protéger le joueur « Je ne vais surtout pas lui dire que c'est la faute à pas de chance ou lui trouver des excuses. Ce serait une grosse erreur. La chance, ça se provoque et les ingrédients pour être décisifs, on les connait par avance». Sans doute un peu plus carré qu'à son habitude, histoire de montrer que les certitudes existent, Nicolas Dehon a tracé la route au coupe-coupe: « Il faut avancer ne pas baisser les bras, trouver des solutions et surtout rester positif confirme-t-il. Je lui ai fixé des objectifs psychologiques, techniques, tactiques, on revient aux bases. J’essaie de toujours surprendre dans les séances, pour rendre les séances attractives sans tout changer vraiment car il faut rester sur nos bases, stable ».Des séances vidéo décisives Habilement, Dehon confie « Psychologiquement, on discute ensemble, mais pas beaucoup plus », comme s'il s'agissait de ne pas en faire trop. D'ailleurs, au détour d'une phrase, il lâche: « Dans mon attitude je ne dois pas laisser transparaitre la moindre inquiétude ». La confiance, c'est par les gestes, qu'il espère qu'elle va revenir: « on travaille beaucoup sur les gestes simples comme la prise de balle, la concentration sur ce type d'intervention. On travaille aussi l'agressivité sur l'attaquant, je vais vers toi pour fermer le but... ». Dehon a aussi concocté quelques séances vidéo, « par exemple pour travailler encore davantage la fermeture des angles ». Mais il y revient à chaque fois: « Steve n'a pas fait de grosses erreurs depuis le début de saison, alors je n'ai pas l'ombre d'un doute. » Le message est on ne peut plus clair, il n'y a aucune raison de s'affoler, « ce ne sont que des détails, une question de réglages, ça va revenir! » Comme beaucoup à l'OM, Nicolas Dehon ne s'attendait sans doute pas un tel démarrage, mais chez lui la passion l'emporte toujours: « Même dans ces périodes difficiles, je ne regrette pas d’être là, sinon j’aurais signé 4 ans au havre. Ce sont des expériences à vivre, ce que je vis en ce moment et tant que j’ai la passion…

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