Difficile de louper la sortie médiatique de Hatem Ben Arfa ce matin dans la presse. Pourtant, même si les mots sont forts, il n'y a rien de vraiment original.
« Ce n'est pas parce que nous sommes payés que nous sommes des esclaves »: la patte Mourinho Le mot esclave lorsque l'on gagne 200 000 euros brut mensuel est peut être un peu fort. Pourtant, Ben Arfa n'a donc pas hésité longtemps avant de l'employer. Dénoncer l'esclavagisme dans le foot, l'attaquant marseillais n'est en tout cas pas le premier à le faire. José Mourinho n'avait pas hésité à l'employer lors d'une tirade célèbre à l'encontre d'un certain Raymond Domenech. Claude Makelele convoqué pour affronter la Georgie et l'Italie en septembre 2006, malgré l'annonce de sa retraite internationale, n'avait pas plu du tout au Portugais. « Makelele n'est pas un joueur de foot, c'est un esclave. Il vient de jouer une énorme compétition pour son pays, et le sélectionneur de l'équipe de France l'oblige à jouer encore au mépris de ses choix. Claude n'a pas de liberté, pas le droit de choisir, c'est un déni des droits de l'homme. » Rien que ça... « C'est parce que mes dirigeants se foutent de ma gueule qu'aujourd'hui je vous annonce que je suis prêt à mettre ma carrière entre parenthèses s'ils n'acceptent pas la proposition de Newcastle. »: l'exemple Briand. Menacer de mettre sa carrière entre parenthèses si sa volonté d'être transféré n'est pas satisfaite n'est pas nouveau. Mais c'est une méthode rarement payante. Deux exemples récents en Ligue 1. Jimmy Briand, alors rennais, souhatait à tout prix rejoindre le PSG il y a deux ans. A l'époque, il déclarait un familier « Je suis prêt à aller jusqu’au bout. Je suis même prêt à arrêter le foot ». Apparemment pas la bonne méthode, puisque Briand est resté. Adil Rami, pour rejoindre l'OM l'été dernier, avait lui aussi envisagé de mettre sa carrière entre-parenthèses. « S'il le faut, je resterai même six mois en CFA en attendant qu'ils me laissent partir. Dans ma tête c'est clair, je ne veux plus jouer pour Lille. » Là encore, pas de départ. Evoquer la fin de carrière porte la poisse ? « J'ai ma fierté, ma dignité. Je ne suis pas un bouche-trou. Je ne suis pas un paquet de lessive. Je ne suis pas de la merde. »: le précédent Anelka. Il est français, il est attaquant, il a un sacré caractère, et lui aussi avait évoqué le terme de « bouche-trous ». Nicolas Anelka, lors d'un match de l'équipe de France face à la Yougoslavie en novembre 2002, refuse net la convocation de Jacques Santini, qui l'appelle pour pallier au forfait de Sidney Govou. Refusant donc de jouer les bouche-trous, il claque la porte des Bleus et annonce quelques mois plus tard sa volonté de ne plus jouer chez les Bleus. Comme le buteur de Chelsea l'avait dit dans Paris-Match, Ben Arfa lâchera-t-il dans quelques temps au sujet de Deschamps ou Dassier : «Qu'il s'agenouille devant moi, s'excuse d'abord, et après, je réfléchirai» ? Le garçon semble avoir en tout cas le caractère pour...