Bernard Tapie, dans une interview à l’Equipe hier, s’en était notamment pris à Christophe Bouchet, qui a également occupé le poste de président de l’OM. La réplique de Bouchet est cinglante...
Bernard Tapie vous a qualifié de président « fantoche » cette semaine dans la presse... Christophe Bouchet : Ça me fait rire ! Il dit qu’un président de club ait eu une vie admirable et qu'il mette de la « thune » comme il dit. Je n’aurais pas la cruauté de rappeler à M. Tapie ce qu'il y a eu d'admirable dans sa vie. Je vais juste rappeler que lorsque je suis arrivé à l’OM en 2002, le club était 9ème ! Il y avait 38 millions d'euros de déficit. Il y avait eu 58 mouvements dont Eduardo Tuzzio, Claudio Gentile, j'en passe et des meilleures. Et qu'il n'avait pas mis 1 euro dans le système. Tapie est un mariole amnésique. L'autre fois, je l'ai entendu dire de Hollande qu'il était un cake... Au moins on sait qu’il en connaît la définition.
Dans la mémoire des supporters, c'est le Tapie d'avant 93... Ils ont une vision à la surface... Ce qui est logique. Pourtant Tapie s'est plus servi du football qu'il ne l’a servi. Oui, il y a eu des titres à l’OM entre 1987 et 1993, oui il y a eu une grande équipe. Mais en 1994, il a laissé le club à genoux. Et quand je dis à genoux... Il ne lui restait quasiment que les tibias. À force de traîner dans les jardins pour enterrer l'argent... On s'abîme les genoux.
Vous êtes proche de Jean-Louis Borloo, tout comme l'est Bernard Tapie. Il n'a jamais tenté de vous réconcilier ? Non, même pas. Il n'a pas essayé d'arriver sur ce terrain mouvant. Il y a une différence qui est abyssale entre Tapie et moi. C'est un être amoral. Et sans morale, on ne va nulle part. Lui, il est arrivé de nulle part... et il va y retourner.