Liga - Le Real programmé pour éclore au printemps
La rédaction

Le Real qui a un point en deux matches, c’est forcément la crise. Surtout quand le Barça fait carton plein entre temps, et relègue la Maison Blanche à 5 longueurs. Mais gouverner c’est prévoir, et Mourinho est un despote éclairé.


Les grosses cylindrées ont souvent des démarrages compliqués. Un jeu peu fluide, un physique pas encore au point, des recrues à intégrer et une préparation passée entre tournées promotionnelles et retours différés des joueurs. Le Real Madrid n’échappe pas à la règle, et cette saison, José Mourinho a dû faire avec les contingences d’un post-Euro, mais aussi avec une planification de saison différente de l’été 2011.


Une pré saison plus compliquée à gérer

Dans un effectif bardé d’internationaux, les retours de vacances après une grande compétition internationale sont souvent problématiques. Au Real, le staff a vu la majorité de l’effectif sollicité en sélection jusqu’à la fin du mois de juin. De fait, lors du début de saison, des joueurs comme Ronaldo, Benzema et Ozil, ainsi que les champions Espagnols, n’étaient pas encore à la plénitude de leurs moyens athlétiques. A contrario, si Gonzalo Higuain, Angel Di Maria ou Lassana Diarra (avant son transfert) ont été aussi performants, c’est qu’ils n’ont pas eu à enchaîner leur saison en club avec la préparation d’une compétition aussi exigeante que l’Euro. Au Barça, Messi ou Alexis Sanchez ont eu un repos total et sont donc déjà des bombes physiques en cette fin d’été.
De plus, privé de Pepe durant deux matches, l’effectif madrilène a encaisser des buts que le hargneux portugais aurait participé à endiguer. Bref, ce Real a inquiété mais à y regarder de plus près, n’est pas inquiétant. Des points de retard sur au Barça, ça se remonte à ce niveau de la saison. Et en 2012-2013, du coté de Santiago Bernabeu, l’essentiel est ailleurs, et l’ambition tournée vers les racines de la légende du Real. Hors des frontières de la péninsule ibérique.
 

Un objectif suprême : La Decima

La saison dernière, il n’y avait qu’une seule obsession à Madrid, casser la domination nationale de l’ennemi catalan. Pour cela, il fallait absolument commencer la saison tambours battants. Dix victoires, un match nul et une défaite à Levante (équipe qui marchait sur l’eau en début de saison), avant de chuter face au Barça. Ensuite, le Real n’avait plus perdu et avait ravi la couronne nationale. Mais cela nécessita de payer un prix fort, un manque d’énergie au moment d’affronter les phases finales de Ligue des Champions. En demi-finale, face à un Bayern qui voulait jouer SA finale à domicile, le Real était cuit, de même que le Barça d’ailleurs contre Chelsea. Cette saison, « Mou » voit les choses autrement. L’objectif de cette nouvelle saison est de rentrer dans la légende, pour lui et pour le club. Florentino Perez veut que le Real gagne la Decima, la dixième C1 du club, dont la neuvième commence à dater (2002) pour un club qui a bâtit son mythe sur ses épopées continentales. Les internationaux ont donc eu le temps de se préparer, le staff n’a rien précipité et a fait tourner en pré saison. Résultat, Ronaldo monte en régime et a d’ailleurs marqué un doublé face à Grenade ce soir. En attendant le retour de la magie de Benzema et Ozil, le Real gagne sans faire d’éclats mais assure l’essentiel.
Petit bonus, les Merengue ont encore une belle marge de progression, avec les arrivées du farfadet dalmate Luka Modric, et du « Bison » Michael Essien. Le meilleur est à venir.
 

Ryad Ouslimani