Les vraies limites de Nasri
La rédaction

Flamboyant depuis un mois, Samir Nasri n'a pas été décisif devant Manchester United. Le Gunner a encore un cap à franchir pour être le taulier tant attendu.A Old Trafford, Samir Nasri était attendu comme le Messie. Il ne l’a pas été. A l’image de son équipe, l’ancien Marseillais ne s’est jamais vraiment lâché face à Manchester United, qui a bien privé de ballons les Gunners. A sa décharge, Nasri n’a pas franchement été aidé par ses partenaires. Notamment par les relances du jeune gardien Szcesny, à contre-courant du jeu d’Arsenal. Embourbé sur son côté droit, Nasri n’a jamais trouvé l’équilibre : trop collé à la ligne de touche ou trop dans l’entonnoir. Quand il a essayé de rentrer, il s’est confronté à la densité du milieu de terrain et quand il a voulu faire la différence sur son aile, il a trouvé un mur en la personne de Patrice Evra. Dommage car Marouane Chamakh a réussi à exister devant le tandem Vidic-Ferdinand.

A gauche, c’était mieux En première période, les incursions de Nasri ont été molles, ses passes dans les chaussettes. Même sur les ballons de récupération ou dans sa moitié de terrain, il s’est fait griller la politesse. Misant trop sur la latéralité et pas assez sur la profondeur, Nasri a toutefois pris ses responsabilités en seconde période. Transparent pendant une heure, le compagnon de Tatiana Golovin a eu la bonne idée de se déporter sur le flanc gauche par intermittence. Grâce à ce changement, il a trouvé de nouveaux repères. Notamment sur cette feinte de frappe du gauche suivi d’un tir à ras de terre repoussé par Van der Sar dans les pieds de Chamakh. Trop court (55e). Voici la seule véritable occasion du match pour les Gunners !

Malgré ce réveil tardif et l’entrée de Theo Walcott, ce qui a eu pour but de le fixer définitivement à gauche, Nasri a décliné et n’a pas pesé de tout son poids sur la rencontre. Le costume de héros était-il trop grand pour lui ? Attendait-on trop de lui sur ce match ? Possible. Pendant ce temps Park, auteur d’un génial coup de tête, donnait la victoire aux Red Devils (1-0). Succès synonyme de leadership au classement, avec un match en retard et deux points d'avance sur les Gunners.