Les quatre verites de Benzema
La rédaction

Après avoir donné une interview à La Sexta, Karim Benzema était l'invité du Club Liza sur RTL. Il fait des déclarations sur sa vie à Madrid, ses relations avec ses partenaires, Zinedine Zidane, les Bleus et l'affaire Zahia. Extraits choisis.Ferez-vous partie de la liste de Raymond Domenech ? J’aime l’équipe de France, j’ai envie de faire des choses extraordinaires avec elle. On est passé par des moments délicats mais on s’est serré les coudes. J’espère être dans le groupe, je serai déçu de ne pas y être mais je ne vis pas avec la peur.

Que vous manque-t-il avec les Bleus et au Real ? Etre décisif dans les grands matches, tout simplement. Même sur un bout de match, c’est clairement ça qui me manque. Etre attaquant, ce n’est pas seulement marquer des buts. Il faut savoir donner des bons ballons, se battre pour les autres. C’est ça aussi.

Comment Madrid vit le football ? Il n’y a que du foot, c’est fou ! Les jours de match, les routes sont bloquées. Il y a beaucoup de pression autour du match.

Comment s’est faite la transition entre Lyon et Madrid ? C’était un grand pas. Ça n’a rien à voir, en termes de médiatisation notamment. On voit qu’on arrive dans un très grand club avec pas mal de Ligue des champions (ndlr, 9 au total). Après, dans le vestiaire, c’est autre chose. Quand tu arrives et que tu ne parles pas la langue, c’est dur. A l’hôtel, c’était difficile aussi, j’y suis resté quand même trois mois. A Lyon, je vivais chez mes parents, j’avais mes amis à côté de moi. J’étais bien, dans un cocon.

Vous sentez-vous seul là-bas ? Ici à Madrid, c’est un autre monde mais je fais venir mes potes de temps à temps. Mes parents viennent souvent aussi, donc ça va. En plus, je vis avec un ami. Maintenant, je me fais même à manger tout seul (rires) !

Comment voyez-vous votre avenir ? Je dirai que c’est une année de transition. J’ai signé six ans, je vais être en progression. J’ai besoin de jouer plus pour me sentir au maximum. C’est fondamental pour mon corps, pour ma vitesse.

Etes-vous satisfait de votre saison ? J’ai marqué sept buts, je peux faire beaucoup mieux. Encore une fois, j’ai besoin de jouer, être proche de mes partenaires ne serait-ce que pour pouvoir parler avec eux. Déjà, je me sens mieux maintenant. Le vrai Benzema sera là la saison prochaine.

De votre adaptation, où en êtes-vous ? Là aussi, je progresse. Au début, j’avais des cours d’espagnol avec une professeur. Mais je me suis rendu compte que c’est plus facile de parler dans le vestiaire d’écouter, d’apprendre, de comprendre. De toute façon, à l’école, je n’aimais pas trop les langues. Je préférais plus l’anglais (rires). Mais je suis quelqu’un de timide et c’est ma première année à Madrid.

Parlez-vous souvent avec Manuel Pellegrini ? Non, je parle peu avec lui. Mais je suis un joueur qui ne parle pas beaucoup avec les entraîneurs. Je lui parle seulement sur le terrain. C’est un grand entraîneur.

Qu’avez-vous de plus que Gonzalo Higuain ? Je ne sais pas. Peut-être le jeu à une touche de balle.

Quelle est votre position préférée ? Etre libre, neuf et demi. Seul en pointe, je peux le faire mais j’aime redescendre, toucher la balle, être passeur, buteur. Je peux jouer à gauche ou à droite aussi.

Quels sont vos rapports avec Zinedine Zidane ? La seule fois que nous nous sommes parlés, c’était en Ligue des champions, à Marseille (ndlr, le 8 décembre 2009). On a évoqué Madrid, le terrain. Il m’a donné des conseils que je garderai pour moi.

Comment vous vivez cet emballement médiatique autour de l’affaire Zahia ? C’est difficile plus pour ma famille, mes amis, mes proches, parce qu’ici en Espagne, ce n’est sorti qu’une seule fois. (…) moi je n’ai rien à me reprocher là-dessus, je n’ai pas été convoqué, l’affaire est close. Moi je pense au football, et le reste ce ne sont que des papiers et des ‘on dit’. La justice fait son travail, c’est plus par rapport à ma famille et mes proches que c’est un peu lourd. 

Vous avez reçu le soutien des dirigeants du Real Madrid, et des français dans un sondage Ipsos pour France Soir, dans lequel 67% des gens souhaitent vous voir sur le terrain à la coupe du monde… Ça fait chaud au cœur de voir que les gens me soutiennent et sont derrière moi, à moi de leur redonner sur le terrain. L’entraîneur m’en a parlé vite fait, en dix secondes. Tout le monde sait là-bas que je n’ai rien à voir dans cette histoire.

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