Pour faire de grandes choses, rien de tel que de suivre de grands modèles. Dans le football moderne, le FC Barcelone fait office d'incontournable référence, par la qualité de son jeu et l'harmonie de son collectif.
En France, l’Olympique Lyonnais tient encore la dragée haute à ses concurrents mais il est un club, aussi surprenant soit-il, qui force le respect : le FC Lorient. Voilà un club à copier. Un club qui ne fait pas de bruit, qui possède l’un des plus petits budgets de Ligue 1 et qui bouscule la hiérarchie en s’invitant dans les dix premiers du championnat. Beaucoup avaient mis en garde les Merlus l’été dernier après avoir vendu trois très bons joueurs : Fabrice Abriel (Marseille), Rafik Saïfi (Al Khor) et Mickaël Ciani (Bordeaux). Mais la force du FC Lorient, c’est de réussir à compenser chaque départ. Les remplaçants n’ont pas mis de temps à s’adapter aux exigences de la Bretagne. On parle ici de Kevin Gameiro, arrivé un an plus tôt, Arnold Mvuemba ou Laurent Koscielny, débarqués en juillet dernier. Voilà ce qu’on appelle un casting réussi. Grâce à un super entraîneur, Christian Gourcuff, le FC Lorient a toutes les armes pour se défendre. A commencer par un système de jeu cohérent, rare dans notre championnat. Les joueurs savent parfaitement ce qu’ils doivent faire, comment réagissent leurs partenaires, comment occuper les intervalles. Une organisation huilée, inspirée et surtout payante. On admire un peu plus chaque saison les résultats. L’arrivée d’un nouveau président, Loïc Féry, 33 ans (le plus jeune de tous !), fait également un bien fou à ce club. Très discret, il travaille d’arrache-pied, en coulisses, pour structurer le FC Lorient. L’avez-vous entendu se plaindre de ne pas avoir assez d’argent, comme tous les autres ? Jamais. Il agit et se débrouille plutôt bien. La nouvelle tribune du Moustoir est, par exemple, quasi opérationnelle. Un détail, sûrement, mais une preuve d’efficacité aussi. Nos sympathique confrères de « France Football », grands spécialistes, annonçaient Lorient, dans leur supplément de début d’année, entre la 15e et la 20e place de Ligue 1. Ils annonçaient aussi Montpellier entre la 15e et la 20e place, Saint-Etienne et Nice entre la 7e et la 13e et, le meilleur pour la fin, Grenoble entre la 11e et la 16e place. Des spé-cia-lis-tes, on vous dit ! Ne comptez pas sur eux pour prêter de l’ambition aux Merlus. Et pourtant, on aimerait. On aimerait voir d’autres joueurs signer à Lorient. Il y en a tellement qui sont mal ou sous-utilisés. Regardez du côté du FC Nantes, autre repaire de spécialistes du football. Un garçon comme William Vainqueur serait parfait dans le système lorientais. Le FC Lorient est un modèle dont bon nombre de grosses écuries feraient bien de s’inspirer. Un recrutement intelligent, un coach compétent qui a l’entière confiance de ses dirigeants, un président humble et performant, une stratégie financière cohérente, orchestrée par des gens honnêtes… Rien que pour ça, allez Lorient !