Le vrai scandale c’est Mediapart
La rédaction

Ou comment un site d'information en mal de notoriété surfe sur la suspicion de racisme latent dans la société française et transforme une conversation de couloirs en affaire d'Etat.

Mediapart avance en permanence sa liberté éditoriale comme un bouclier aux critiques et s’évite ainsi toute remise en cause. A écouter Edwy Plenel, son fondateur, Mediapart est libre quand tous les autres organes de presse sont soumis au dictat des annonceurs qui, par la publicité, assurent leur survie. Mais ce qu’oublie de préciser Mediapart, c’est qu’en basant son modèle économique, non pas sur la publicité mais sur les abonnements, il se soumet à une autre dictature, encore plus aliénante : celle des lecteurs, une espèce extrêmement volatile sur la toile et dont le principal critère de sélection est la gratuité. Alors Mediapart n’a pas le choix : il faut sortir du scoop à tout prix, quitte à basculer dans la manipulation, dans l’interprétation des propos et dans le sensationnel. Le genre de dérive dans laquelle nous baignons actuellement. 

Manipulation des propos de Blanc

Car finalement, que rapporte réellement, et jusqu’à aujourd’hui, Mediapart ? Des discussions, des propositions. Aucune décision formelle, rien d’écrit. Moralement, les propos tenus ne sont pas défendables, mais doit-on interdire à des dirigeants de la Fédération de poser des questions, même si à posteriori, elles paraissent totalement à côté de la plaque ? Clairement non. Et voici un exemple, parmi tant d’autres, de la manipulation terrible à laquelle se livre Mediapart. Quand on prête à Blanc cette phrase : « Les Espagnols, ils m’ont dit : Nous, on n’a pas de problème. Nous, des Blacks, on n’en a pas », le site sous-entend :« Regardez, Blanc veut s’inspirer de l’équipe d’Espagne et enlever les noirs de l'équipe de France » mais en Espagne, ils n’ont pas le choix, il n’y a pas de noirs(enfin très peu) dans la société et La Roja n’en est que le reflet. Et il suffit de se balader à Madrid ou Barcelone pour le constater.

Pas un noir en finale du Mondial

Au sujet de l’Espagne d’ailleurs, un ami me faisait remarquer peu de temps après la finale de la Coupe du Monde, que sur les 22 joueurs présents au coup d’envoi, il n’y en avait pas un de couleur ( 2 métisses). Mais ce qu’il m’a surtout fait remarquer, c’est que personne ne l’avait souligné, dans les médias notamment. Pourquoi ? La peur de passer pour un raciste primaire, d’insinuer que les blancs sont meilleurs que les noirs au football ? Très probablement. Mais pour avoir peur de telles réactions, il faut vraiment considérer la population française comme raciste, en plus d’être totalement ignare en matière de football. Alors qu’au final, c’est une information comme une autre, loin d’être la plus importante certes, qui relève plus de l’anecdote, mais dont personne n’a parlée… Un peu comme si on avait fait remarquer qu’il n’y avait pas un joueur de plus d’1,80m sur la pelouse.

« Iniesta et Xavi n'auraient pas eu leur chance en France »

Au lendemain de cette fameuse Coupe du monde pour les Français, j’avais croisé dans les couloirs dela Fédération, rue de Grenelle, le sélectionneur des Espoirs, Erick Mombaerts, qui m'avait tenu, déjà, un discours similaire : « Il faut s’inspirer de l’Espagne. Laisser sa chance à des types de joueur qu’on écarte trop tôt dans la formation en France car ils n’ont pas des qualités physiques suffisantes en dépit d’une technique à la hauteur. Des joueurs comme Xavi ou Iniesta n’auraient peut-être pas eu leur chance en France… ». Vouloir laisser du temps à des joueurs à la maturation physique plus lente, est-ce discriminatoire ? Si oui, alors ça l'est tout autant que de privilégier des joueurs grands et forts au détriment des plus petits et fluets. Et si la mise en place de quotas a très clairement été évoquée, il semble évident qu’ils n'auraient jamais été appliqués comme le laissent d’ailleurs penser les différents documents publiés par Mediapart. Mais ça, forcement, c’est moins vendeur…

La FFF, incapable de gérer cette nouvelle crise

Autre dommage collatéral, révélé au grand jour par « l’affaire des quotas », c’est l’incompétence toujours aussi présente au sein de notre bonne vieille 3F qui ne sait pas du tout comment gérer cette nouvelle situation de crise. Pourtant, l’ami Fernand avait pris des cours à la rentrée… Dans un premier temps, Duchaussoy nie tout en bloc, puis il diligente une enquête et enfin sa Ministre, Chantal Jouanno, suspend le DTN dans la foulée. De loin,comme ça, cela peut ressembler à une sorte d’aveu. Une Ministre des sports dont les déclarations font sourire d'ailleurs lorsqu'elle réagit à cette affaire et déclare que seules les qualités footbalistiques sont importantes pour un joueur, alors qu'elle disait totalement l'inverse pour l'affaire Ribéry... Bref, nos amis pré-retraités de la FFF refusent de mettre des mots, de dire les choses par peur de passer pour ceux qu’ils ne sont pas, à savoir des racistes. Mais un vieil adage dit qu’à force d’avoir peur de quelque chose, cela finit toujours par arriver. Il se vérifie aujourd’hui…