Le risque a paye pour le Bayern
La rédaction

Voilà, c'est fini. Le rêve de voir l'OL en finale de la Ligue des Champions s'est envolé mardi soir. Finalement sans regrets, car le Bayern était trop fort. Peut-être que Lyon a raté le coche au match aller, surtout lorsque les Allemands se sont retrouvés à dix. Claude Puel a préféré attendre plutôt que de profiter immédiatement de la situation et aller chercher un résultat positif. Ce manque de prise de risque a surtout été fatal au niveau mental, car les joueurs ont semblé avant tout se soucier de ne pas se faire exclure par compensation, comme le craignait Claude Puel. Le fait qu'il y avait un match retour à Gerland a peut-être favorisé la patience de Claude Puel et le manque de prise de risques de son équipe.

Le poids d'un passé glorieux

Les Munichois ont donné la leçon aux Lyonnais à ce niveau-là aussi en se présentant mardi sur la pelouse avec une équipe très offensive. Van Gaal savait très bien que le bon score du match aller (victoire 1-0) devait être défendu en allant marquer à l'extérieur, chose que les Allemands auront toujours réussi d'ailleurs. De plus, quand ont sait qu'ils ont joué leur qualification en poule face à la Juventus en ayant l'obligation de gagner, ce n'est pas un match à Lyon qui pouvait effrayer ces guerriers. Ensuite, ils sont allé chercher la qualification à la Fiorentina et à Manchester United après avoir été menés 2-0.

Comment voulez-vous que nos petits lyonnais impressionnent des joueurs qui se sont sentis pousser des ailes au fil de la compétition? Le Bayern de Munich, c'est une institution, un club légendaire qui s'appuie sur un passé glorieux. Ce poids-là s'est fait sentir dans cette double confrontation face à Lyon; cette force qu'ont les grandes équipes à faire la différence, même lorsqu'ils sont dans une situation délicate comme ce fut le cas au match aller. Mardi soir, en revanche, cette force a été visible dans l'approche du match et dans sa gestion. Jamais je n'ai eu l'impression que les Lyonnais pouvaient renverser la tendance. Il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain. Sûre de ses forces, maître de son jeu. Un mélange de solidité et de créativité. Une grande équipe tout simplement, fut-elle privée de l'un de ses meilleurs éléments, Franck Ribéry.

Un grand stade à Lyon, et vite !

Tout à coup, Lyon est redevenu petit et ses faiblesses ont été flagrantes. Battu dans les duels, les joueurs ont semblé dépassés par la force et la vitesse des Bavarois. Finalement, la seule chose positive, c'est qu'ils n'auront aucun regret et surtout pas à rougir. Leur parcours a été exceptionnel compte-tenu de leur potentiel, car ce Lyon-là est loin de valoir celui des Essien, Malouda et Juninho même s'ils ont réussi pour la première fois à aller en demi-finale de la C1. C'est un exploit énorme. Jean-Michel Aulas est le seul aujourd'hui à pouvoir prétendre à des ambitions en Europe avec un budget aussi limité. Il faut vite un grand stade à Lyon si on ne veut pas que l'écart se creuse encore davantage avec les grands d'Europe. Merci et félicitations à tous les Lyonnais. Vous nous avez fait rêver.