Cette semaine, Mélina tacle les kamikazes du PSG et s'étonne de la facilité avec laquelle quelques effrontés parisiens tentent de plonger le club de la capitale dans une situation périlleuse.
Piqûre de rappel…
Kombouaré, le coach tant décrié la saison dernière, a su, sans période de rodage, mettre en place un groupe compétitif dont l’unité est irréprochable et les nouvelles intentions clairement affichées. Après un stage aux Etats-Unis qui lui a donné du fil à retordre, il a mis tous les joueurs au diapason.Il a réussi, d’une part, à lustrer les joueurs faisant partie des meubles : ceux là se sont d’ailleurs montrés drôlement commodes depuis le début de championnat. Giuly a retrouvé l’impact et la fougue de ses années monégasques, Luyindula a fait des entrées remarquées, Makelele est redevenu le « Gattuso » français et Armand, qui s’était préparé à faire banquette, s’est imposé comme un titulaire en puissance au poste de défenseur central, en oubliant le flanc gauche comme si de rien n’était ! D’autre part, Kombouaré a remobilisé des jeunes ayant des velléités de départ et les a intégrés à un projet d’avenir qui faisait défaut au PSG malade de la saison passée. Ainsi, il a redonné leur chance aux joueurs issus du centre de formation souvent déçus et régulièrement décevants jusque là, à l’image de Chantôme, symbole de la soif de victoire parisienne, ou encore de Sakho, labellisé homme fort du PSG, qui l’ont parfaitement saisie. Un équilibre retrouvé, une force de caractère à toutes épreuves, un sens commun du sacrifice… C’est ainsi que l’on entendait parler de ce nouveau PSG. J’imagine que, comme moi, vous pensiez, qu’après de longues années de sinistrose, était venu le temps des rires et des chants…
Seulement voilà…
On a la curieuse impression que le PSG ne peut s’empêcher, malgré lui, de voyager en eaux troubles et que ceux qui l’animent ont besoin de rompre avec une routine synonyme de lassitude.C’est probablement un peu « capilotracté » ce que je dis mais c’est ce que me laisse penser le cas Sessegnon. Je ne vois pas comment expliquer autrement l’attitude de ce joueur. Il n’a encore rien prouvé au PSG, il a un salaire mirobolant, il joue dans un club engagé sur tous les tableaux, parti pour décrocher une place en C1, avec une équipe qui produit un jeu léché et porté vers l’avant, et pourtant il veut s’en aller. Alors, pourquoi Sessegnon désire t-il partir, en milieu de saison, sur un coup de tête, en n’ayant aucun point de chute valable ?
Première interpellation !
Lorsqu’il décide de revenir à l’entraînement, après avoir semé la confusion et perdu quelques milliers d’euros, c’est au tour de Luyindula de faire preuve d’états d’âme. L’ex-lyonnais a attendu que le PSG se refasse une santé, et le coup d’envoi d’une ½ finale de Coupe de La Ligue, si modeste soit-elle, pour s’offusquer de son absence de temps de jeu. Qui soit dit en passant ne date pas d’hier ! Ce n’est pas comme s’il était un titulaire indiscutable de l’effectif parisien depuis son arrivée en 2007. Alors, pourquoi, après avoir supporté le statut de coéquipier modèle, dans l’ombre de l’équipe type, Luyindula choisit-il ce moment d’épanouissement collectif pour manifester son mal être individuel ?
Deuxième interpellation !
Devant ces incompréhensions, je campe sur ma position : le PSG a le don de s’auto-flageller !
Après avoir redonné de la couleur au jeu parisien, Kombouaré va dorénavant devoir s’atteler à prévenir les attentats-suicides et désamorcer les bombes. Ce sera le seul moyen de conserver un PSG explosif...