Incroyablement fébrile en défense et peu en réussite face au but, Bordeaux tenait pourtant un résultat intéressant à Lyon jusqu'à ce que M. Brych ne désigne le point de penalty pour une main de Mathieu Chalmé. Sévère mais probablement juste reconnaissent les Bordelais.
«Les deux premiers buts encaissés étaient évitables», soupire Laurent Blanc faisait référence aux erreurs défensives de Michaël Ciani et de Benoît Trémoulinas. Malgré ces approximations inhabituelles, Bordeaux était encore dans le match grâce au but de Marouane Chamakh. L’égalisation était même écartée par une manchette superbe d’Hugo Lloris face au Marocain puis par la transversale sur une demi-volée de Wendel. Bordeaux espérait le 2-2, il repartira avec un 3-1 car une décision arbitrale est venue ponctuer un match jusqu’alors très propre.
Peu après le quart d’heure de jeu, Aly Cissokho frappe des 25 m. La balle est détournée en corner. Un coup de sifflet retentit. Joueurs et spectateurs mettent quelques secondes pour comprendre qu’il désignait un penalty et non pas un corner. Le tir du Lyonnais a ainsi été dévié par une main involontaire de Mathieu Chalmé. Mais après la rencontre, peu de place à la polémique. «Le penalty est sévère mais j’ai bien touché le ballon de la main», reconnaît d’emblée la latéral droit.
Aucun Bordelais ne cherchera ainsi à imputer la défaite à cette décision de l’arbitre allemand. «Il y a main. Le joueur va pour tacler, mais il ralentit le ballon avec la main. Je viens de revoir le penalty. Qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? On ne va pas s’apitoyer là-dessus», balaye Laurent Blanc, satisfait par ailleurs de la production de ses joueurs et qui croit encore à une qualification au match retour. Un match spectaculaire, des buts et même du fair-play, le football français a livré une belle image à l’Europe qui l’observait.