Daniel Bravo qui juge l'action de Didier Deschamps, Jacques Péridon qui tacle Christophe Dugarry et Franck Mesnel qui se délecte du jeu du XV de France dans le Tournoi des VI Nations, retrouvez le meilleur des blogs de la semaine.
Daniel Bravo : «Et si Deschamps refaisait gagner l'OM? Après tant d 'années de disette, il peut être celui qui aura su aller au bout d'une compétition. Par le passé, Rolland Courbis avait presque réussi: lors de la saison 98-99, avec une finale de la Coupe de l'UEFA et une deuxième place en championnat. Albert Emon avait échoué en finale de la Coupe de France face au PSG, avec le but incroyable de Dhorasoo. Eric Gerets est le dernier entraîneur à être passé près du succès alors que personne ne le connaissait au départ. Pape Diouf avait eu une idée presque géniale, car le technicien belge a montré sa valeur. D'ailleurs, j'étais inquiet pour Didier Deschamps à l'aube de cette succession délicate. Pas simple de remplacer une personne aussi aimée et charismatique. Didier devait faire mieux que deuxième en championnat, il était donc condamné à l'exploit».
Jacques Péridon : «Quand vous passez à la télévision, que des milliers de gens vous regardent et vous écoutent, vous n'avez pas le droit de dire tout et n'importe quoi. Pourtant, c'est ce que fait Christophe Dugarry, sur Canal+. Le week-end dernier, il s'est permis de donner son sentiment après l'interview de Sidney Govou paru dans L'Equipe. Monsieur Dugarry a expliqué que l'attaquant lyonnais avait raison de se lâcher comme il l'a fait. Comment peut-il dire ça ? Monsieur Govou a beau être un garçon sympathique, il n'a en aucun cas le droit de laver son linge sale en public. S'il a des choses à dire, il s'assoit devant Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et Claude Puel, et il s'explique. D'autant qu'il se permet de dire des exigences, des réclamations et des reproches à l'égard de ses dirigeants, alors qu'il me semble ne pas être le mieux placé pour le faire. Il a souvent dérapé. Et Lyon a toujours été là pour le soutenir. Je trouve ça incorrect. Et encore plus l'attitude de Christophe Dugarry, qui vient à son secours pour saluer cette démarche».
Xavier Gravelaine : «Lyon, de son côté, a perdu gros face à l'OM, et va surtout devoir composer avec un calendrier infernal d'ici à la fin de la saison. Reste qu'ils ont très bien marché depuis le début de l'année. Même si je les vois terminer dans les trois premiers, il est aussi possible qu'ils explosent complètement, surtout s'ils redémarrent une série comme celle de novembre-décembre qui avait été terrible, avec une énorme fragilité. Pour autant, je ne pense pas que l'affaire Govou, ou l'histoire du match reporté aient pu avoir une incidence. D'autant plus que beaucoup ont compris le coup de gueule de l'attaquant lyonnais. Lyon est en fait en train de connaître son heure de vérité. Retrouver des équipes qui lui avaient posé tant de problèmes dans la phase aller, c'est du quitte ou double. Soit Lyon, dans la lignée de sa rencontre face au Real, et de son début de l'année, passe l'obstacle. Soit il craque, et la 6e place serait du coup totalement envisageable».
Franck Mesnel : «Le Grand Chelem réalisé par l'équipe de France n'est pas un aboutissement. C'est sans doute la première mission réussie d'un commando en formation pour la conquête de la Nouvelle Zélande en 2011. Nous savons tous que la quête du Graal ne sera pas une mince affaire. La savante recette que les Blacks ont su concocter depuis des années, en mélangeant le flegme des colons britons à la folie créative des maoris, nous offre un rugby spectaculaire, efficace et souvent parfait. Pour espérer les vaincre, sans oublier de battre auparavant les autres équipes de l'hémisphère sud et quelques outsiders opportunistes, il faudra se présenter dans d'excellentes conditions. Avec, comme meilleure arme, notre propre personnalité. Sans oublier notre imprévisible « French Flair » qui restera toujours le super joker nécessaire à l'heure du moment exceptionnel : celui qui nous autorisera enfin à soulever la Web Ellis Cup».