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La rédaction

Daniel Bravo, Xavier Gravelaine, Denis Charvet, Jacques Péridon? Retrouvez des extraits de leurs chroniques et blogs à paraître vendredi dans le 10 Sport.

Jacques Péridon : J’aurais aimé que Grégory Coupet se taise Les décisions de M. Bré m’ont presque autant déplu que les déclarations de Grégory Coupet. Ce joueur, aussi agréable et souriant soit-il, a exprimé sa crainte face au climat hostile qui règne autour du Paris Saint-Germain. « A l’heure actuelle, je n’emmènerais pas mes enfants au Parc des Princes », a déclaré le gardien parisien. Quelle démagogie… M. Coupet ne doit pas oublier sa responsabilité dans cette désastreuse situation. Il y a plusieurs mois, c’est lui qui promettait aux supporters du Paris SG une grande saison. « Paris doit jouer la première place. J’ose me mouiller. Ça va peut-être faire parler mais on a des joueurs de qualité et on ne dispute pas la Coupe d’Europe. Alors, c’est clair, on a tout pour foncer. » C’est bien lui qui leur a donné de l’es poir, qui les a fait rêver. Tenir ce genre de propos aujourd’hui n’est pas correct. On ne peut pas dire tout et son contraire en quelques mois. Et puis ces enfants qui viennent au stade s’installent tranquillement dans une loge après avoir accédé au stade par des voies sécurisées. Il ne peut rien leur arriver. Certes, une blessure a tenu Coupet éloigné des terrains un long moment et ne lui a pas permis de s’exprimer mais il aurait pu s’en passer.

Daniel Bravo : Ben Arfa et Nasri ont compris beaucoup de choses Ça va peut-être vous paraître présomptueux mais lorsque je regarde le parcours de Samir Nasri ou Hatem Ben Arfa, je me revois à mes débuts. Etais-je aussi doué ? Je ne peux pas l’affirmer mais j’ai commencé en professionnels à l’âge de 17 ans. J’ai connu ma première sélection en équipe de France à 19 ans. J’évoluais à ce moment-là comme milieu offensif. C’est pour cela que je suis tout particulièrement les jeunes joueurs dont on parle très tôt, pour voir leur évolution et savoir ce qu’ils ressentent, comprendre pourquoi ils tardent parfois à confirmer, comme ce fut le cas pour moi.

Xavier Gravelaine : Les critiques sur Ollé-Nicolle m'insupportent A Nice, le contexte était quasiment impossible. Il lui a fallu gérer de trop nombreux paramètres contre lui pour s'en sortir. Entre les luttes de pouvoir au sommet, avec le départ de Cohen et l'arrivée de Stellardo, l'effectif dont il disposait, avec neuf joueurs qui devaient partir pour la CAN, et l'héritage de Frédéric Antonetti déjà assez lourd en soi à supporter, il fallait avoir des épaules d'une largesse inimaginable pour s'en tirer. C'est trop facile de tout mettre sur la responsabilité d'un seul homme.

Denis Charvet : Pour le Stade Français, la qualif’ s’est envolée Le Stade Français est apparu tellement orphelin face à l’ogre toulousain que l’on aurait cru un remake de David contre Goliath. Le plus choquant à mes yeux est le manque d’âme de cette équipe parisienne qui n’a jamais eu la moindre révolte collective. Pas le moindre sursaut d’orgueil ni la moindre fierté pour enrayer la machine qui la surclassait dans tous les domaines. Un malaise s’est installé dans les travées du Stade de France à la fin du match. Les regards hagards de Bernard Laporte et Max Guazzini en disaient long. Ils sont restés longtemps bouche bée, sans voix. Le Stade Francais n’est pas pour autant mort et enterré. Il renaîtra de ses cendres, comme toujours, mais nul doute qu’une génération va disparaître.

Pierre Fulla : Rama Yade a-t-elle eu raison ? La sortie médiatique de la secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade, contre la Fédération française de football a suscité beaucoup de réactions dans le monde sportif. Pour Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports, « elle a bien sûr le droit d’exprimer un avis mais on avait connu le même phénomène en 1998. Aimé Jacquet avait été lui aussi malmené par la presse. Nous avions choisi la prudence car le sport - et encore plus le football - n’est pas une science exacte. Laissons aux journalistes le rôle de caisse de résonance. » Alain Calmat, qui occupa les fonctions de rama Yade, estime qu’un « président de fédération est élu par ses pairs et cette auto nomie doit être respectée. Je comprends que certains hommes politiques épousent la vox populi mais nous ne sommes plus au temps du Général de Gaulle. Lui avait repris les choses en main après l’échec olympique en 1960 à Rome en nommant un militaire, le Colonel Crespin, pour diriger le sport français. Les temps ont changé. »