Le Maradona asiatique vire pour avoir zappe le Ramadan
La rédaction

Ali Karimi est une vedette en Iran et en Asie. A tel point qu'il peut se permettre de ne pas faire le ramadan ? Certainement pas ! Son club l'a donc officiellement renvoyé pour « désobéissance ».

Nul n'est prophète en son pays. L'adage s'applique parfaitement à Ali Karimi, vedette du football iranien. Celui que l'on surnomme « le Maradona asiatique » vient d'être licencié de son équipe pour raisons religieuses. Les dirigeants du club iranien du Steel Azin FC viennent de publier un communiqué dans lequel ils expliquent que « le joueur a été désobéissant et n'a pas jeûné pendant le ramadan ». L'ancien joueur du Bayern Munich aurait même « insulté des cadres de la fédération (iranienne) de football et le responsable du club de Téhéran qui l'ont interrogé sur cet épisode », poursuit le club sur son site www.steelazin.com.

Le propriétaire du club s'y oppose Après avoir appris son licenciement, Ali Karimi a immédiatement réagi et a démenti les accusations de ses dirigeants. « Je suis musulman et je crois aux questions religieuses », a-t-il déclaré à l'agence Isna. En réalité, le limogeage du joueur intervient après que celui-ci ait critiqué sur son site le président du club et ancien responsable des Gardiens de la révolution, Mostafa Ajorlou. Un choix politique ? En juin 2009, Ali Karimi avait porté un bracelet vert, la couleur du candidat malheureux à la présidentielle en Iran Mir Hossein Moussavi, lors d'un match contre la Corée du Sud à Séoul. Heureusement pour le joueur, selon une source anonyme, le propriétaire du club, Hossein Hedayati, ne serait pas au courant du licenciement et s'y opposerait fermement.