Malgré des choix tactiques intéressants, Paul Le Guen a contribué à l'élimination prématurée du Cameroun face au Danemark. Il devrait laisser sa place très bientôt.
Raymond Domenech – Paul Le Guen, même combat. Même animosité des medias et des supporters et mêmes difficultés d’egos à gérer au sein des effectifs. Sauf que, pour le moment, personne n’a insulté le second. Et que, pourtant, ce sont bien les Lions Indomptables qui sont éliminés de la Coupe du monde. Battu par le Danemark malgré un premier quart d’heure des plus prometteurs (1-2), le Cameroun est la première nation à passer à la trappe. Et qui va prendre les critiques de plein fouet ? Le Guen. Déjà sur la brèche pendant la CAN, l’ancien entraîneur du PSG a été tancé de tous les bords à la suite de la défaite des siens face au Japon pour ses choix tactiques peu lisibles.
La promesse d'Eto'o Face aux Danois, même s’il a opté pour son 4-3-3 adoré (le 4-2-3-1 ou le 4-5-1 semblait plus approprié), il a su mettre de l’eau dans son vin en titularisant Song et en replaçant Eto’o dans l’axe. Plus libre de ses mouvements que sur le côté droit et déchargé des tâches défensives, l’Interiste a ouvert la marque rapidement, d’un tir tendu du droit (avant de tirer sur le poteau) mais n’a pu colmater les défaillances de ses défenseurs. Notamment côté droit. Le Danois Rommedahl a ainsi offert un caviar à Bendtner avant de doubler la mise en personne. «A la fin du Mondial, il devra rendre des comptes», avait dit Eto’o en parlant de Le Guen avant d’affronter le Danemark. La Coupe du monde sera finie dans un match pour le Cameroun. Et l'histoire entre Le Guen et le Cameroun ne durera pas plus longtemps.