Si le premier tour du Mondial l'avait opposée au Costa Rica, à la Tunisie et à la Chine, l'équipe de France serait éliminée. Symbole de la défaite contre la sélection chinoise (1-0), Nicolas Anelka, de nouveau transparent. On l’a vu à gauche, à droite, dans le rond central… Bref, partout, sauf là où son poste d’avant-centre devait le mener : devant le but adverse. Les doutes nés des dernières performances de Nicolas Anelka à la pointe de l’attaque tricolore, dans le 4-3-3 prôné par Raymond Domenech, n’auront pas été levés par son match contre la Chine. Bien au contraire. Une action résume les difficultés du joueur de Chelsea. On joue la 26e minute : sur une ouverture aérienne, il contrôle de la poitrine au point de penalty mais enchaîne péniblement et frappe au-dessus. Positionnement incertain, ballons perdus, impact limité : Anelka a finalement quitté la pelouse du stade Michel-Volnay à l’heure de jeu, remplacé par Thierry Henry.
Cette nouvelle prestation décevante de l’ancien Parisien confirme qu’il peine à jouer seul devant. On le sait, Anelka aime décrocher et tourner autour d’un vrai buteur, comme il fait chez les Blues avec Didier Drogba. Mais ne lui jetons pas la pierre : certaines de ses actions étaient réussies. Ainsi l’a-t-on vu plusieurs fois déborder, éliminer son défenseur et centrer devant le but, où aucun de ses coéquipiers n’attendait le ballon. Et si Nicolas Anelka payait les carences offensives des joueurs latéraux – Govou notamment – dont il compense l’inactivité en désertant le front de l’attaque ? Tout ça pour dire qu’il n’y a pas seulement un problème Anelka, il y a un problème équipe de France.
Ceci dit, Raymond Domenech a peut-être trouvé son avant-centre pour le match contre l’Uruguay : William Gallas, auteur de trois occasions nettes et d’un but (justement) refusé pour hors-jeu. C’est dire où on en est…