Cette semaine, Mélina tacle Johan Cruyff. Elle s'improvise avocate du diable «Mourinho» que l'on accuse de gagner trop de titres et réaffirme la théorie de l'évolution de Darwin !
En novembre dernier, Mourinho vivait sur le banc du Camp Nou la défaite la plus humiliante de sa carrière d’entraîneur. Pour son premier Clasico, il avait été mis direct à la page ! La une de Marca titrait, un brin moqueur, « la manita ». Soudain, le « Special One » avait perdu de sa superbe et de son originalité. Sa conférence d’après-match laissait même planer une once de fatalité indigne de cet alchimiste du football.
Mais voilà qu’il s’est souvenu...
Et le vieil adage «au mois d’avril ne te découvre pas d’un fil» a rappelé à Mourinho qu’il avait autrefois (il n’y a pas si longtemps) une stratégie payante pour faire faillir les adversaires les plus véhéments : la théorie de l’évolution !
Oui, Darwin est son maître !
Mourinho prouve, qu’au fil des confrontations face au FC Barcelone (déjà trois cette saison), son espèce madrilène évolue et s’adapte en permanence à son environnement, le milieu hostile du jeu catalan.
Aujourd’hui, il peut se targuer d’avoir un plan de survie dont les préceptes puisent leur sens dans cette théorie de l’évolution qu’exposait Charles Darwin il y a plus d’un siècle, le principe de l’adaptation étant la clé dans cette lutte acharnée pour l’existence.
Aujourd’hui, grâce à Mourinho, le Real existe et son équipe est «galactique». Ce terme n’est plus l’apanage d’un joueur star sur lequel on repose tous les espoirs mais sur un collectif qu’il tente de convertir à la philosophie selon laquelle l’union fait la force. Avec un Cristiano Ronaldo dans ses rangs c’était un pari osé… « Avec moi, on attaque à onze et on défend à onze ». Voilà comment se fait simplement sa sélection naturelle. Et ça marche !
C’est pourquoi j’essaie encore de comprendre la déclaration teintée d’amertume de Johan Cruyff : «José Mourinho n'est pas un entraîneur de football, c'est un technicien de titres». Féroce absurdité ! Le vrai «football total», celui prôné avec nostalgie par l’ex-Barcelonais, n’est ce pas ce football qui tient en éveil chaque joueur que l’équipe soit ou non en possession du ballon ?
« Mou » est en passe d’asseoir un football au style épuré, débarrassé de ses simagrées techniques mais porteur de véritables valeurs humaines. Un jeu qui ne plaît pas aux puristes mais comment faire autrement lorsqu'on demande à ce compétiteur et grand professionnel de battre la meilleure équipe de l’histoire du football ?
Le FC Barcelone a exigé du «Special One» une remise en question… C’est la preuve de son hégémonie toujours indiscutable. Mais pour combien de temps encore ?
Mourinho a encore deux matchs pour prouver que Darwin n’était pas un hérétique mais un Galactique !