Larbitre est un recidiviste
La rédaction

Éliminée par l'Allemagne (4-1), l'Angleterre peut en vouloir à l'arbitre du match, qui a refusé un but valable à Frank Lampard. Il se trouve que l'arbitre en question traîne déjà quelques casseroles...

Inconnu il y a vingt-quatre heures, Jorge Larrionda est devenu l’une des stars de cette Coupe du monde. Pas en inscrivant un but, mais en refusant celui de Frank Lampard, à la 38e minute du match entre l’Angleterre et l’Allemagne, et alors que la frappe du milieu de Chelsea avait franchi la ligne de cinquante bons centimètres. Une Coupe du monde sans erreurs d’arbitrage, cela n’existe pas. Mais ce cas est plus problématique pour la Fifa, dans la mesure où l’arbitre uruguayen n’en est pas à son premier fait d’arme.

En 2002, deux jours après avoir été désigné pour arbitrer la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud, l’arbitre de 42 ans avait été suspendu six mois et n’avait donc pu prendre part à la compétition. Pour expliquer cette sanction, la fédération uruguayenne avait parlé d’ « irrégularités », sans en dire davantage. La presse locale avait alors fait état d’une véritable guerre entre arbitres uruguayens, certains hommes en noir ayant directement mis en cause leur collègue (ainsi que quatre autres arbitres non retenus pour le Mondial) dans de supposées affaires de corruptions impliquant des membres de districts rivaux.

Nouvelle affaire en octobre 2004 : lors d’un match des éliminatoires de la Zone Conmebol opposant le Brésil à la Colombie (0-0), Jorge Larrionda avait refusé à l’attaquant brésilien Adriano un but inscrit dans les mêmes conditions que celui de Frank Lampard : le ballon avait frappé à la barre avant de passer la ligne d’un demi mètre. Deux minutes plus tôt, le Colombien Mario Yepes s’était vu refuser un but pour un hors-jeu inexistant.

Retenu pour le Mondial 2006, Jorge Larrionda s’était cette fois illustré lors d’un match du premier tour entre l’Italie et les États-Unis, conclu sur le score de 1-1, avec deux expulsions (dont une sévère) côté américain et une autre côté italien. Autant d’accrocs qui n’ont pas empêché la fédération internationale de faire à nouveau appel pour le Mondial 2010…