Les Fennecs, menés deux fois au score, ont su renverser le cours de leur quart de finale de la CAN face à la Côte d'Ivoire après prolongations. Direction les demies.
Quand on dit qu’une équipe réagit plus qu'elle n'agit, c’est mauvais signe. Pas pour l’Algérie, qui excelle définitivement dans l’art de la réaction. Premier exemple, lors de ce fameux barrage retour de la Coupe du Monde 2010 à Khartoum, remporté sur un sublime but de Yahia. Deuxième exemple, sa qualification pour les quarts de finale de la CAN après avoir essuyé une lourde défaite initiale contre le Malawi (0-3). Troisième preuve de cet orgueil bien placé, cette égalisation de Matmour ce dimanche juste avant la pause face à la Côte d'Ivoire.
Il fallait bien ça pour se refaire une santé après le but précoce de Kalou, opportuniste suite à une frappe déviée de Touré (0-1, 4e) et une domination de tous les instants des Ivoiriens durant le premier quart d’heure. Mais les Fennecs ont une fierté. Et quand Yahia, Ghezzal, Ziani et puis Meghni, technicien fulgurant, ont enfin mis le pied sur le ballon, les Eléphants se sont rapidement transformés en petites souris.
Orgueil transcendant Matmour, sur un long ballon en cloche, a ainsi envoyé une mine en pleine lucarne pour mettre les deux équipes à égalité (1-1, 39e). Quatrième exemple, parce qu’il y en a un, cette nouvelle égalisation de Bougherra, dans les arrêts de jeu après un but limpide de Keita deux minutes avant. A la 92e minute, le score est donc de 2-2, direction les prolongations. Rabah Saâdane a forcément dû jouer sur cette capacité à se transcender dans les moments difficiles pour que l’on assiste à ce dernier fait de jeu incroyable. Bouazza, dès les débuts des prolongations, place une tête qui fait mouche (3-2) et permet aux Fennecs de se qualifier pour le dernier carré de la compétition devant le Cameroun ou l’Egypte. C’est fou et ça risque de continuer !
Photos : Farouk Doukhi à Cabinda