L'affaire de proxénétisme a marqué l'actualité récente. Mais ce qui m'a marqué, c'est le gouffre dans lequel a pu se faufiler l'opinion public, certes emmenée par les médias, mais totalement démesurée et déplacée.
Je ne veux surtout pas jouer les moralistes, d'autres savent le faire mieux que moi, mais la vie privée des footballeurs n'a rien à voir avec ce pourquoi nous vibrons tous : le terrain. J'ai lu, entendu et vu beaucoup de réactions dénuées de sens. Pourquoi jouer – sans mauvais jeu de mot – les vierges effarouchées devant une telle affaire ? Qui pouvait penser que des jeunes de 20 à 25 ans, richissime, ne profitaient pas de leur vie de rêve ? Qui croit encore que la prostitution n'est qu'un fantasme ? Cette mauvaise foi m'insupporte. D'autant que les plus virulents sont ceux qui feraient de balayer devant leur porte. Notamment sur le sujet qui les fait réagir avec autant d'aplomb.
A 45 JOURS DE LA COUPE DU MONDE, cette affaire est totalement inutile. A croire qu'elle est montée en épingle de sorte que ce groupe France n'est aucun droit à la sérénité. Je ne veux pas croire à la théorie du complot, bien évidemment, mais je suis obligé de réagir aux propos de Michel Platini. Mais pourquoi a-t-il ressenti le besoin de l'ouvrir ? Le contexte ne pouvait être plus catastrophique pour les Bleus, Platoche trouve le moyen d'en remettre une couche... Je ne comprends pas ces motivations. Il s'en prend au sélectionneur, Raymond Domenech, mais n'a pas le courage d'attaquer les vrais responsables : la FFF. Qui a reconduit Domenech après 2008 ? La FFF. Qui fragilise l'équipe de France a coup d'opération de communication désastreuse ? La FFF. Mais jamais Michel Platini ne s'attaquera à la fédération... Il en a trop besoin pour être reconduit à la tête de son poste à l'UEFA. Pourtant, je continue de croire au Bleu. Je les pense capable de créer la surprise dans ce Mondial qui arrive à grand pas. Alors plutôt que de tirer à boulets rouges sur un homme, en sachant que ça n'apportera quoiqu'il arrive rien de bon : soutenons Domenech. Ou alors, si c'est au-dessus de ses forces, qu'il le laisse tranquille !
LAURENT BLANC... Ma dernière cible de la semaine. Je disais, à l'époque où il était en haut de l'affiche, que ce Monsieur était suffisant. C'était il y a plusieurs mois. Aujourd'hui, je constate... Il ne parle plus de ses joueurs mais « des joueurs ». Il ne prend plus le temps de les défendre mais les critique ouvertement. C'est le genre de type, quand tout va bien, c'est grâce à lui. Et quand tout va mal, c'est de la faute des autres. Depuis des semaines et peut-être même des mois, il sait qu'il ne sera plus à Bordeaux l'an prochain. Ses doutes ont gangrené la dynamique girondine. Et son melon ne lui a pas permis de se remettre en question. Assez d'élément pour me convaincre que Blanc a la tête de l'équipe de France, ce ne sera pas vraiment mieux que Raymond Domenech.