Pendant que la FIFA compte ses billets, l'Afrique du Sud, elle, se retrouve endettée à un point qu'elle ne pouvait imaginer d'après un rapport accablant de l''uvre Suisse d'Entraide Ouvrière (OSEO).
D’un côté la FIFA qui, fidèle à sa tradition, engrange les bénéfices post Coupe du monde : 2,2 milliards d’euros, soit 50% de plus par rapport à 2006. Une somme confirmée par le département Média de la FIFA.
L’Afrique du Sud a la gueule de bois
De l’autre, l’Afrique du Sud, pays hôte du Mondial 2010, qui a un peu le gueule de bois après ce mois de fête. La hausse du tourisme de 25% cet été par rapport à 2009 est bien le seul chiffre positif à retenir. En effet, les pertes liées à l’organisation du Mondial sont estimées à 2,1 milliards d’euros. Un véritable gouffre qui s’explique notamment par les projections initiales du gouvernement qui tablait sur un coût total de 241 millions d’euros, alors qu’en réalité, l’organisation a couté 4,1 milliards d’euros !
Un avenir guère réjouissant
Si le présent n’incite pas à l’optimisme, que dire alors de l’avenir. Après avoir investi dans des infrastructures ultra modernes, les communes sud-africaines ne pourront pas utiliser au moins trois d’entre elles. L’emploi aussi a pris un sacré coup puisqu’après avoir embauché à tour de bras, les entreprises « sudAf » dégraissent avec 111 000 suppressions d’emplois entre juin 2009 et juin 2010.
Des chiffres inquiétants, notamment lorsque l’on sait que le Mondial 2014, organisé au Brésil, pourrait bien provoquer, aux mêmes causes, les mêmes effets…