La Edel parade
La rédaction

Cette semaine, Mélina tacle les mauvais Sévillans. Elle accuse les Andalous d'être de mauvais perdants et vient à la barre pour plaider en faveur de l'accusé : Apoula Edel.

Cela a été l’attraction de la semaine : la bourde d’Edel lors du match du PSG à Gerland dimanche dernier. Un dégagement bâclé qui aurait pu être anodin s’il ne s’était pas conclu par un but lyonnais. La sanction a été immédiate et la désillusion totale. Le portier du club de la capitale a clairement fait perdre deux points à son équipe qui méritait ce soir là un bien meilleur sort. Et donc, une question subsistait jusqu’à hier : Edel allait-il se relever de cette bévue ? Et bien, sa réaction ne s’est pas faite attendre… Antoine Kombouaré l’a sans tarder remis en selle en Ligue Europa face à Séville tandis que bon nombre de supporters réclamaient sa non titularisation. Il s’est plutôt bien rattrapé. Il a répondu présent dès le début du match en bloquant avec autorité une reprise de volée de Capel. Puis, rassurant tout au long de la partie, il s’est même montré taquin en fin de match pour rappeler aux supporters du Parc des Princes qu’il ne tenterait plus le diable et qu’il avait bien retenu la leçon… Ainsi, à plusieurs reprises, tandis que le PSG tenait sa victoire, avant chaque dégagement, il a pris le temps de laisser l’adversaire venir le presser avant de s’allonger et couver le cuir de longues secondes pour enfin rendre une copie propre : un ballon haut dans les airs et loin devant ! Mais comment pouvions-nous douter de sa capacité à rebondir suite à son incartade ? On parle quand même de cet homme traîné dans la boue depuis de long mois… Celui qui tous les quatre matins est taxé d’usurpateur. Celui dont on dit qu’il ment sur son identité, qu’il nous bluffe sur son âge et dont on se moque en le comparant à un chat quand il est victime de toxoplasmose ! Et qui pourtant, malgré ces attaques personnelles encore infondées qu’on lui porte, reste digne, travailleur et plus que jamais partisan de la réussite du PSG cette saison. Alors, qu’il s’appelle Apoula Edel ou Ambroise Béyamena, qu’il ait 24 ans au compteur ou 29 ans bien pesé… personnellement je m’en contrefiche. Et je trouve aberrant qu’un club de standing comme le FC Séville, par deux fois battu par le PSG en Ligue Europa (au match aller comme au match retour), ne trouve que ce recours pour faire oublier ses échecs et tenter d’arracher quelques points administratifs qui le maintiendraient encore un peu européen ! Edel malgré tout cela demeure impassible. Aujourd’hui le camerounais naturalisé arménien s’impose comme le numéro un dans les buts parisiens. Devant Grégory Coupet, qui avec beaucoup de lucidité, a sagement accepté sa position de remplaçant, qui prend plaisir désormais, en bon préretraité, à lui faire partager son expérience et qui le considère comme faisant partie des cinq meilleurs gardiens de Ligue 1. Il est comparé à Bernard Lama également admiratif des grandes qualités de ce nouveau « chat » qui n’a pas fini de sortir ses griffes acérées… Edel est effectivement ce félidé imperturbable qui retombe toujours sur ses pattes même lorsqu’il trébuche. Il s’est éloigné de ses origines, a travesti peut être certaines de ses caractéristiques identitaires mais aujourd’hui il est le gardien du PSG, un homme décomplexé et heureux, un immigré qui vit de son travail non pas perché à l’arrière d’un camion poubelle parcourant les rues de la capitale mais libéré dans les cages du Paris St Germain. Ne doutons plus jamais de sa force mentale et de son professionnalisme et reconnaissons son acharnement et sa volonté de progresser sans cesse en s’enrichissant de ses erreurs…